La pièce manquante du puzzle. C’est pas pour crâner ni quoi hein, mais quand t’as rien loupé du fou furieux qu’a écrit tous ces bouquins c’est ça que tu te dis.
Pour l’histoire Le Bleu au-delà est le recueil de nouvelles duquel a été extrait Sukkwan Island (joyeux 10 ans mon pote, ça nous rajeunit pas même si je suis toujours sacrément jeune alors que vous peut-être pas, mais bref ça donne l’occasion de se l’acheter dans une super chouette édition et de découvrir ou redécouvrir l’un des meilleures bouquins de cette décennie complètement dingo).
La pièce du puzzle manquante donc. J’veux dire quand t’as terminé la lecture tu comprends mieux le pourquoi de tous les autres livres qui ont précédé. Tu comprends mieux tout, tu as l’illumination la révélation peu importe tu accèdes à un truc qui est stylé à ressentir vois-tu ?
En tout cas que tu connaisses David Vann ou que tu connaisses pas David Vann tu peux carrément te farder ce recueil qui est plus que nickel si tu veux tout savoir. Ma préférence de la mort pour « Avant l’époque de la mémoire » qui est une bonne réflexion sur la cérémonie funéraire m’est avis.
Alors ok on reste dans les thèmes de prédilection de Vann ; la famille, le suicide, le divorce, l’adolescence à 13 ans, la chasse, les armes à feux, le borderline craignos mais surtout l’Alaska et les couleurs. Mais moi je raffole de ce type alors j’y peux rien c’est comme ça.
En plus quand t’as l’intelligence de garder la même traductrice que pour les livres qui suivent c’est plus que géant.
Ce serait un peu comme regarder les premiers courts métrages d’un réalisateur devenu carrément un ponte de la réalisation et que tu te ferais sacrément plaisir à gueuler « aaaah mais ouais d’accord c’est pour ça que t’as utilisé ça et ça à ce moment là, vieux brigand».
(J’ai jamais appelé David Vann vieux brigand et je crois que je me pisserai dessus avant d’oser le faire un jour)