J’ai retrouvé avec plaisir l’imagination de B.A. Paris dans ce thriller domestique passionnant. Après avoir beaucoup apprécié l’an passé Le Dilemme, je me suis laissée prendre au suspense bluffant de ce nouvel opus: Le Cercle de Finsbury est machiavélique !


Le Cercle de Finsbury est une résidence sécurisée de Londres comprenant une douzaine de maisons idéales et accueillantes, dans laquelle vivent paisiblement plusieurs familles. C’est là qu’Alice Dawson, traductrice, emménage avec son petit ami Léo Curtis, spécialiste dans la gestion de risque. Un grand pas pour la jeune femme qui quitte sa campagne natale pour vivre avec l’élu de son cœur. Désireuse de s’intégrer parmi ses voisins qui semblent tous s’être liés d’amitié, Alice décide de les inviter à un apéritif. Les choses se gâtent lorsqu’elle se rend compte sur le tard qu’un parfait inconnu qu’elle a confondu avec un de ses voisins, s’est immiscé dans leur petite fête, allant jusqu’à visiter leur maison… Est-ce un simple pique-assiette ou un homme qui nourrit de sombres desseins?


Lorsqu’Alice apprend qu’une jeune psychothérapeute a été sauvagement assassinée dans la maison avant qu’ils n’y emménagent, le sentiment d’insécurité s’amplifie. Elle a l’impression qu’une présence hante les murs, et que quelqu’un vient les épier pendant leur sommeil… D’autant plus que Léo, qui doit s’absenter quelques jours par semaine pour effectuer des déplacements professionnels semble lui cacher certaines choses… Perturbée par le fait que la jeune femme assassinée porte le nom de Nina, tout comme sa propre sœur décédée par sa faute dans un accident de voiture, Alice s’intéresse de près à cette tragédie et questionne le voisinage sur la mort de Nina. Tout accuse le mari de celle-ci, Oliver, qui après avoir clamé son innocence, s’est suicidé. En emménageant dans cette résidence finalement pas si paisible que cela, Alice est prise dans un engrenage infernal.


Comme le suggère son nom, la résidence a la forme d’un cercle, où toutes les maisons se font face, permettant à chacun d’avoir une vue sur son voisin, voire de l’épier… Dans cette atmosphère qui s’avère rapidement étouffante, Alice, encore bouleversée par un passé qu’elle ne parvient pas à oublier, semble véritablement obsédée par le meurtre qui a eu lieu sous son toit, et que son compagnon a préféré lui cacher, pour acquérir cette maison sans son avis, à un prix très attractif… Entre les deux tourtereaux, ce n’est pas la joie : Alice ne parvient plus à faire confiance à sa moitié. Les relations avec les voisins deviennent rapidement oppressantes: entre messes basses, mensonges, manipulations et apparences trompeuses, tout est là pour créer une ambiance anxiogène.


L’auteure surprend une nouvelle fois dans sa capacité à captiver son lectorat, elle nous prend en otage car on ne peut lâcher ce livre avant d’en connaître la fin, nous laisse le temps de faire nos suppositions avant de nous dévoiler un dénouement totalement imprévisible.


Je remercie Net Galley et les Editions Hugo Thrillers pour cet excellent moment de lecture!

loeilnoir
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le 22 mars 2021

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