Une belle idée que celle de deux assassinats ayant des points en commun, dans deux pays différents. Deux policiers assassinés avec les mêmes tatouages sur la langue sont retrouvés l’un à Brixton en Angleterre, l’autre à l’Evêché de Marseille. Les chapitres vont donc alterner entre l’enquête menée à Londres par Scotland Yard et celle menée à Marseille par la police française. Ainsi deux personnages vont émerger l’enquêteur Perkins et son adjointe Ann du côté anglais et l’inspecteur Caradec du côté français.
J’ai eu du mal à alterner constamment les chapitres des uns et des autres, c’était lassant et n’apportait pas une réelle dynamique à l’action. L’intrigue en elle-même est intéressante et porteuse de potentiel mais pas suffisamment exploitée. On reste dans un schéma un peu trop classique à mon goût. J’ai apprécié l’originalité des meurtres et de leurs mises en scène mais après cela stagne. Même les méchants dont on apprend rapidement qui ils sont, n’ont pas une grande envergure psychologique. C’est bien dommage car il manque singulièrement de relief dans ce polar fort bien ficelé mais au tracé plat, manque de twist, de retournement, voir d’une certaine logique. Les personnages n’ont pas suffisamment de charisme pour nous les faire aimer et nous accrocher à leurs basques. Le point positif c’est la parfaite connaissance de l’auteur de tout ce qui est vocabulaire de la rue ou procédural et autres sigles du milieu policer, heureusement qu’il y avait des notes en fin de page pour nous donner quelques éclaircissements. Pour un premier roman, c’est déjà beau, décrocher le prix du quai des orfèvres, ce n’est pas rien et je vais rester attentive aux futures publications de l’auteur qui je n’en doute pas sera tracer son chemin dans le monde du polar. Bonne lecture.