Durant les années 90, les vacances de la famille Kowalsky tournent au drame lorsque Ruth, la fille aînée est emportée dans les eaux de la Tamasse, rivière qui longe une petite ville du même nom. Son corps reste coincé dans un ressort hydraulique, empêchant les sauveteurs de la sortir de la rivière.
L’évènement va entrainer questionnements et dilemmes dans la ville. En effet, la Tamasse est une des rares rivières sauvage des Etats-Unis. De ce fait, elle est protégée par des lois fédérales qui interdisent toutes modifications des rives par l’homme. La famille Kowalsky demande pourtant la construction d’un barrage temporaire afin de récupérer le corps. Ce souhait va mettre à mal tous les habitants de la petite ville américaine, militants écologistes, politiques, journaliste et même nous, lecteurs : Chacun doit faire face à un dilemme. Comment ignorer la douleur des parents ? Comment accepter de dénaturer un des rares sites encore sauvage ? Difficile de rester insensible devant toutes ses questions.
Nous suivons les débats à travers Maggie, photographe originaire de Tamasse. Pour couvrir cet évènement, elle doit revenir dans sa ville de naissance, ville qu’elle a fuit à la fin de ses études. Les débats autour de la Tamasse vont doucement se cristalliser sur sa propre histoire.
Le chant de la Tamasse est le second roman de l’américain Ron Rash, écrit en 2004. Il aborde avec justesse les thèmes de la culpabilité, du deuil et du pardon.