Le Chef
8.1
Le Chef

livre de Monica McCarty (2010)

Le Chef est ma première incursion dans l'univers des Highlanders (bien que Islander soit probablement une dénomination plus appropriée) et j'en ressors globalement satisfaite. Ce ne fut pas un coup de coeur mais j'ai tout de même passé un bon moment de lecture.

Je crois que ce qui m'a le plus plu, c'est l'impression de me sentir en Écosse. En terrain celtique. A deux pas de la mer et des falaises, à une page du paradis. A peine le premier chapitre commencé que je me suis plongée dans les Highlands avec délice. J'ai adoré les descriptions du château plus que je ne saurais le dire. Les paysages se formaient devant mes yeux au fur et à mesure que les mots défilaient, je me suis laissée emporter par les endroits sauvages mais habités, la brume, le vent, la tempête, tous ces éléments de la nature qui font le charme des îles écossaises.

Comme je le disais quelques lignes plus haut, ce premier tome n'est pas exceptionnel même s'il laisse une impression générale plutôt positive. Tout le livre repose sur ce drôle de mélange : de très bons éléments dans le déroulement de l'histoire et dans les personnages mais lorsque l'on referme le livre après l'avoir fini, c'est comme s'il y avait une tache noire qui venait « éclabousser » les bons souvenirs.

Cette tache prend principalement forme lors des derniers chapitres et des dernières pages. La fin m'a clairement laissée sur ma faim, je l'ai trouvée quelque peu décevante, d'un niveau en dessous du reste de l'histoire. Le retournement de situation final est arrivé de manière beaucoup trop abrupte, trop rapidement. Il n'a pas vraiment été explicité, ni développé et j'ai trouvé cela dommage. J'ai eu l'impression de me retrouver face à des girouettes qui changent du tout au tout sans prévenir, sans réelle amorce. Je sais bien que ces façons de faire sont typiques des romans de romance historique mais j'aurais tout de même souhaité que le tout soit plus poussé, plus intense, plus développé. J'ai eu la sensation que l'auteure avait du conclure à la va-vite et bien que ce ne soit pas bâclé pour autant, il manque un petit quelque chose. Le reste du roman se débrouille très bien pour montrer et décrire les sentiments et émotions des personnages (même ceux qui sont censés rester cachés et non-dits) mais la fin est précipitée et ne s'attarde donc pas vraiment dessus. Je crois que c'est un des seuls vrais points négatifs du roman. Même les facilités de scénario ne m'ont pas dérangée à ce point-là.

La candeur et l'innocence de Christina rendent son personnage adorable et attachant même si, par moment, elles font aussi lever les yeux au ciel face au ridicule de la situation et des paroles prononcées, le tout reste néanmoins mignon. Ce sont les rêves et les espoirs d'une jeune fille qui a été nourrie aux récits à l'eau de rose des exploits de Lancelot et qui voudrait faire coïncider la réalité avec ce qu'elle a imaginé au fil des histoires qu'elle a lues. Finalement, ça a un côté touchant de la voir consternée lorsque tout ne se passe pas comme elle l'aurait souhaité (et cela arrive beaucoup plus souvent qu'elle ne l'aurait voulu initialement).
Elle a beaucoup de courage en elle même si elle n'en est pas forcément consciente. Elle s'accroche et se bat pour se faire accepter et faire valoir sa valeur. On pourrait penser que c'est une femme passive car elle est jeune et inexpérimentée mais elle prend en assurance et s'affirme auprès de son mari et du clan de ce dernier.

En conclusion, ce premier tome fut surprenamment très addictif, à tel point que j'eus bien du mal à le lâcher. Même une fois le livre refermé, l'histoire continuait de me suivre dans le quotidien, comme si elle me hantait pour me pousser à finir le roman. Et bien que la fin m'ait déçue pour son côté hâtif, je garde un souvenir plutôt positif de l'histoire. J'ai également beaucoup aimé l'alternance des points de vue qui permet de savoir ce qu'il se passe vraiment dans la tête des protagonistes et qui explique en partie leurs réactions. L'atmosphère « écossaise » est sans contestée la raison pour laquelle j'ai autant apprécié cette histoire et c'est avec plaisir que je m'y replongerai.
Aunbrey
7
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le 7 déc. 2013

Critique lue 143 fois

Aunbrey

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