Douzième aventure des Famous Five, l'histoire connaît son lot de rebondissements et de péripéties aventureuses jouissives : des légendes de pirates, des naufrageurs, des contrebandiers, un cirque itinérant, un passage secret, une maison isolée, des goûters gargantuesques, un vieux phare, un berger et nos cinq joyeux compères.

Enid Blyton connaît à présent son métier comme personne, le plus grand écrivain femelle de l'histoire nous fait découvrir les aventures de ses héros les plus célèbres avec toujours la même perfection. On peut juste regretter que Claude, alter-ego de l'auteur, soit un peu en retrait dans cet épisode.

Le succès de cette série laisse pantois. Chaque année, même plus de quarante ans après la mort d'Enid, il se vend plusieurs millions de ces aventures merveilleuses, et, les enfants d'aujourd'hui peuvent aussi connaître les plaisirs que nos parents, puis nous mêmes ont connus. Les histoires sont comme hors du temps, dans un monde où seules les vacances comptent, et où des gosses de 10 à13 ans peuvent vivre les étés que nous voudrions vivre à leur place. Le succès universel est par ailleurs facilité par la fourberie la plus complète : ainsi, les jolis paysages du Dorset se transforment en France en décors bretons sans que nos pupilles idolâtres ne puissent s'en plaindre...

Ma note peut paraître un peu sévère, mais j'ai enlevé un point pour l'arnaque que constitue la couverture (je l'ai rajoutée à la fiche, je ne sais si ça peut se voir). Jean Sidobre, qui a illustré tant d'aventures nous propose une image idyllique, avec Claude au premier plan, en maillot de bain et courbure pornographique, pendant que ses cousins nagent plus loin et que Dagobert s'élance avec elle. Même Annie, la petite pénible semble ici comme érotisée, la bouche entrouverte, le cheveu en peu sauvage, l'épaule hospitalière...
Quelle ne fut pas ma déception en voyant à l'intérieur des illustrations d'Aldo de Amicis, sombre tâcheron qui arrive même à faire de Mick un blond et de François un brun !!!

Non ! Rendez-nous Jean Sidobre, ou mieux, rendez-nous George Lévis, le même mais dans sa carrière des 70's, lorsqu'il illustrait en bandes dessinées les aventures de Liz et Beth, ou qu'il illustrait L'Ecole des Biches pour Lo Duca. Parce qu'un type qui dessinait le Club des Cinq de façon aussi émoustillante ne pouvait que finir dans l'illustration érotique.
Torpenn
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le 8 mai 2011

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Torpenn

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