Le Code Rebecca par Gwen21
Ce qui est à la fois caractéristique et très fort avec Ken Follett, il faut bien le reconnaître, c’est qu’il s’appuie sur l’Histoire pour tisser la toile de ses romans d’espionnage au parfum de thriller. Or, normalement, le lecteur a, avec le recul (et la réminiscence de quelques cours d'histoire), une petite idée, même vague, des dénouements historiques des faits traités et cependant l’auteur, par son style très scénaristique, parvient à entretenir un suspense haletant qui le ferait presque douter que le dénouement historique est bien celui qu’il a en tête. Tiens, et si, mine de rien, on allait conforter ses acquis en jetant un œil dans le Robert II ?
Si, si, la campagne d’Egypte (celle de Rommel, pas celle de Bonaparte) s’est bien terminée par l’échec de l’Afrika Korps et pourtant, le duel implacable qui oppose au Caire, en 1942, les deux protagonistes principaux du « Code Rebecca », l’espion allemand Alex Wolff et le contre-espion britannique William Vandam, est tellement intense qu’elle laisserait planer le doute !
Dans le « code Rebecca », on retrouve avec plaisir tout le piment de « l’Arme à l’oeil» mais avec, pour décor, non plus l’humidité glaciale d’Aberdeen mais la chaleur méditerranéenne du Caire. Tous les ingrédients habituels de Ken Follett sont là pour plonger le lecteur dans un très bon roman d’aventures : action, espionnage, course contre la montre, romance et suspense.
Et comme j’ai coutume de le dire, dans quel autre contexte que celui de la Seconde Guerre mondiale la narration manichéenne de Ken Follett peut-elle trouver une plus juste légitimité ?
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