Ecrit bien plus tard que les deux premiers, on sent une vraie maturité dans ce tome...
Les descriptions sont formidables, le monde clair malgré sa complexité. L'arrivée dans le monde des "coques" surprend et interroge. Tout s'éclaire au fur et à mesure que von Bek et Daker avancent dans ce monde et qu'on en apprend un peu plus en même temps que John/Erekosë, puisqu'on est en "je" et qu'on voit par ses yeux.
Les personnages sont fabuleux, que ce soit les "méchants" comme Sharadim, Balarizaaf ou l'affreux comique Armiad, les "gentils" comme von Bek, Alisaard, Bellanda, les Princes Ursins, les Xénannes, ou enfin les "mythiques", comme Sepiriz ou Jermays.
J'avoue tout, j'ai eu du mal à le lâcher. Rien n'est superflu et rien ne manque dans ce tome, c'est fichtrement maîtrisé.
La psychologie de Daker, personnage à la fois héroïque et profondément humain, déchiré par sa nature et las de se battre, sonne si juste que c'en est confondant. On ne peut qu'éprouver de la compassion pour lui, il est le plus attachant de tous.
J'ai juste été franchement déçue pour lui à la fin. Je pensais qu'il retrouverait Ermhizad (pardon si l'orthographe n'est pas la bonne), mais ce n'est pas le cas. le ton reste doux-amer et cette fin en demi-teinte pour le héros est pleine de réalisme. Presque un peu trop pour moi ! Mdr !
J'ai aussi adoré tous les moments où Von Bek peste contre les tyrans, lui qui a fuit Hitler et les nazis, ce texte est emprunt d'humanisme associé à une détestation des gens qui courent après le Pouvoir, ce qui m'a, évidemment, bien parlé.
C'était un vrai bon moment de lecture, merci pour cette lecture commune, BazaR ! (avec Foxfire, et Loki, aussi.)