Le dernier volume de la trilogie des « Lames du Cardinal » s'intitule « Le Dragon des Arcanes ». Pierre Pevel nous permet de retrouver Agnès en mission secrète au Mont-Saint-Michel. C'est une reprise de la scène ultime du volume précédent. La scène est mise en perspective et nous découvrons Agnès devant infiltrer ce repaire des sœurs Châtelaines, elle qui, dans sa prime jeunesse, s'était destinée à devenir l'une d'entre elles. Les sœurs sont connues pour leur formation et le combat qu'elles mènent en première ligne. Il apparaît alors assez inexplicable qu'elles capturent Agnès afin de la faire taire le terrifiant augure dont elles sont les détentrices : Paris va être mis à feu et à sang par un immense dragon descendant du ciel.
De son côté, La Fargue se remet de ses blessures, mais ce ne sont pas celles qu'il porte sur le corps qui le font le plus souffrir. Une de ses Lames, le fidèle Almadès qui lui servait de garde du corps a sacrifié sa vie pour protéger son capitaine et ami. Lorsque le dragon noir a attaqué le Châtelet pour éliminer l'Alchimiste des Ombres qui avait échoué dans sa mission, La Fargue et Almadès étaient présents pour l'interroger. D'Almadès et de l'Alchimiste il ne resta que des cendres et La Fargue avait perdu une autre Lame lors de leur combat contre les dragons.
Lorsqu'il rencontre le Cardinal, La Fargue est bien décidé à entrer en relation avec une femme dont il se méfie et qui n'est autre que la supérieure des Châtelaines afin de faire libérer Agnès. Il sent bien que même l'homme le plus puissant du royaume après le roi n'est pas à l'aise avec ces femmes que la populace souhaite voir prendre le pouvoir. C'est donc une véritable croisade au sein des forces luttant contre les dragons que La Fargue et ses Lames devront engager.
Pendant ce temps, la Griffe Noire continue de comploter et réactive d'anciens ennemis qu'on croyait vaincus définitivement. L'Hérésiarque est bien décidé à porter un coup décisif afin de s'implanter pour de bon en France. Les forces en présence se rassemblent et le combat risque d'être titanesque et funèbre. Une fin de trilogie grandiose, avec capes et épées, mais aussi avec un bien bel art du récit. Une œuvre magistrale dans la carrière de Pierre Pevel qui nous réserve encore nombre de belles surprises.
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