Septième des huit romans de l'écrivaine indienne Amulya Malladi (la traduction française ayant provoqué une sortie de ce roman après la sortie, en anglais, du roman suivant de l'auteure), « Le foyer des mères heureuses » nous plonge dans les méandres des sentiments et désirs de la maternité – mais aussi de son absence -, au travers de la GPA (Gestation Pour Autrui), autrement dit, des « mères porteuses ».
Priya est une femme qui, après trois fausses-couches, et trois tentatives ratés de fécondation « in vitro», sait qu'elle ne pourra jamais être mère, ce qui semble être ce qu'elle souhaite plus que tout au monde. Elle décide alors de faire appelle à Asha, une paysanne indienne sans richesse, et, surtout, à son « ventre ». Mais, si le commerce d'être humain que constitue la GPA est monnaie courante en Inde, est si facilement acceptée, ce n'est pas pour autant que toutes celles qui vendent l'enfant qu'elles portent, le font sans état d'âme.
Dans ce roman sensible et émouvant, Amulya Malladi ne juge pas, s'attachant, plutôt, à partager l'intériorité des personnes qui vivent cette expérience et, surtout, qui partage ce que la société humaine veut voir comme la plus belle et plus importante chose de la vie du femme : la maternité.
Chirstian Estevez