Le Gaffeur
7.1
Le Gaffeur

livre de Jean Malaquais (1953)

Lorsque son augmentation lui est annoncée, Monsieur Javelin ne se doute pas encore qu’elle signe sa condamnation. Prisonnier d’un univers à la logique féroce et insensée, le personnage principal de ce roman grinçant est alors voué à être la victime d’un système puissant, implacable. Son tort ? Vivre dans une Cité dénonçant le non-conformisme, avoir réfléchi et aggravé son cas par la différence. L’émancipation y est intolérable, la poésie une faute.


Publié en 1953 et tombé dans un relatif oubli, ce roman a tout du conte philosophique. L’auteur met en scène une société despotique fonctionnant autour d’une administration tentaculaire et il s’interroge sur l’identité des individus et sur la place que ceux-ci y occupent. Si les thématiques abordées dans ce roman peuvent sembler classiques, elles sont traitées avec modernité, talent et singularité. La langue est harmonieuse et rythmée, le ton ironique, le résultat angoissant.


La critique complète sur mon blog.

TmbM
8
Écrit par

Créée

le 10 oct. 2016

Critique lue 148 fois

TmbM

Écrit par

Critique lue 148 fois

D'autres avis sur Le Gaffeur

Le Gaffeur
LouDev
8

Critique de Le Gaffeur par Lou Dev Darsan

Si la Cité fait sien le langage, « dès lors votre voix isolée, précisément parce qu'isolée, s'appelle légion ». Censure, surveillance, bureaucratie, broyage de l'individualité : le Gaffeur peut...

le 3 oct. 2016

Du même critique

Sidérations
TmbM
8

Critique de Sidérations par TmbM

Tous ceux qui l'ont lu se souviennent du livre de Daniel Keyes Des fleurs pour Algernon. Pour les autres, voici un bref résumé de ce roman daté de 1966 : Charlie Gordon est un jeune homme simple...

Par

le 24 sept. 2021

8 j'aime

Zephyr, Alabama
TmbM
10

Critique de Zephyr, Alabama par TmbM

C'est incroyable ce que peuvent renfermer 600 pages. Ici, en l’occurrence, pour citer l'éditeur, "une ville entière et des milliers de souvenirs". La ville, c'est celle du titre, Zephyr. Les...

Par

le 4 avr. 2022

7 j'aime

1

Jours barbares
TmbM
9

Critique de Jours barbares par TmbM

Journaliste et écrivain, William Finnegan a également fait ses preuves comme surfeur. C'est d'ailleurs en tant que tel qu'il oriente ses mémoires. Le surf n'a jamais réellement fait partie de mes...

Par

le 14 avr. 2017

6 j'aime