Après le roman « La promesse faite à ma soeur », paru aux éditions les Impressions Nouvelles, Joseph Ndwaniye revient avec son second roman « Le Muzungu mangeur d'hommes », ouvrage de 151 pages, paru en 2012 aux éditions Aden à Bruxelles. Il avait également écrit une nouvelle « Le rêve », moins connue que ses 2 romans.
Dans les montagnes rwandaises la vie de deux Européens voulant découvrir l'Afrique va chavirer. Lies van der Heyken, médecin dans un hôpital à Amsterdam, a reçu une affectation d'un an renouvelable à l'hôpital de Kavumu, une ville aux bords des montagnes rwandaises. Arno, son mari, ingénieur dans une entreprise d'épuration d'eau à Amsterdam, a décidé de mettre une pause à sa carrière pour l'accompagner. Idéalistes, ces 2 personnes curieuses et altruistes, aident à améliorer la qualité de vie des Rwandais chacun à leur manière. Tous deux subjugué par les magnifiques paysages africains, le chemin de Lies et Arno va tout de même prendre un chemin différent. Arno va s'abandonner dans la culture et les paysages africains qu'il adore ; Lies va consacrer de plus en plus de temps sur son travail et va finalement partir avec Baptise, « l'amour de sa vie », avec lequel elle va repartir en Europe.
Profondément ennuyant à cause de l'histoire plate qu'il s'y passe, « le Muzungu mangeur d'hommes » est à mes yeux, un ouvrage destiné aux enfants de primaires, vu sa difficulté ou plutôt sa non-difficulté. L'auteur privilégie un style sobre ; les phrases sont courtes, l'enchaînement des phrases ne donne pas de rythme à l'histoire et l'écriture n'est pas recherchée. L'histoire, entre les 2 personnages principaux, est prévisible, car il n'y a pas d'intrigue ni de suspense. En définitive, l'ouvrage n'est pas mal écrit mais il manque un style narratif que l'auteur n'arrive pas à transmettre.
« Il s'intéresse aux paysages traversés. Par endroit, la piste est plantée d'eucalyptus et de cyprès de grande taille dont le feuillage touffu cache l'horizon ». D'un autre côté, Joseph Ndwaniye nous fait part de sa culture et des paysages magnifiques présents au Rwanda et plus globalement en Afrique. Il nous décrit cela de manière très détaillée cette culture avec des mots tels que zumo (veilleur de nuit), urugo (enclos de concession). Cela nous apporte un vent africain et fait que nous nous y croyons. Lorsque l'auteur parle des paysages africains, nous sommes présent sur place et nous pouvons observer avec admiration et attention les montagnes, les plaines, le lac Kivu. On peut percevoir que l'auteur sait de quoi il parle lorsqu'il aborde ces deux thèmes que sont la culture et les paysages africains. L'Afrique lui manque et il aimerait y retourner.
Antoine Jeusette