La Galice jusqu'à l'hallali
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Après le magnifique Retour à Brixton Beach, Le nageur est le deuxième roman de Roma Tearne traduit en français (il nous en reste deux à découvrir). Un peu en-dessous de son précédent, mais à peine, Le nageur se goûte d'abord à travers les splendides descriptions de paysages du Suffolk, sa côte et ses marais, ses oiseaux et ses poissons, décrits par une artiste peintre, ce que Roma Tearne est également, ce n'est pas un hasard. Mais le récit est également riche en émotions, une symphonie en trois mouvements dont trois femmes sont les narratrices. Très différentes les unes des autres, elles se rejoignent par le drame qu'elles ont vécu : la perte d'un amant, d'un fils ou d'une mère. Roman sur le deuil et le chagrin, Le nageur est aussi un livre sur l'attachement à la terre natale et l'exil, thème que l'auteure connait parfaitement puisqu'elle a émigré d Sri Lanka vers l'Angleterre durant son enfance. Roma Tearne nous montre deux pays en guerre, l'une est violente, en Asie, l'autre plus feutrée en occident, mais pas moins traumatisante, contre les "étrangers" et tous ceux qui peuvent ressembler de près ou de loin à des terroristes et tant pis pour les dommages collatéraux. Mais Le nageur est d'abord une oeuvre intimiste où les sentiments refoulés s'expriment lors de tragédies. Le fil rouge du livre, personnage faussement secondaire, est Eric, un homme qui a longtemps vécu, beaucoup aimé et souffert, et qui représente le symbole de la constance, de la bienveillance et de la compréhension. Au milieu du tumulte et des drames, il se dresse, plie mais ne rompt jamais et console. Derrière la tristesse qui irrigue tout le livre, il symbolise l'espoir et la résistance aux coups du sort de la vie. Superbe figure dans un monde ravagé par l'intolérance.
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Créée
le 5 janv. 2017
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