T’as déjà réfléchi aux chemins qui te conduisent à avoir un livre entre les mains minou ? Tu sais genre tu rencontres une personne dans la rue un jour elle a un bouquin à la main, elle te l’offre, ou alors t’es dans la rue et..
Attends. J’m’éloigne de l'idée que j'avais à la base.
En fait j’vais te dire ce qui se passe pour Harry (c’est le narrateur, j’t’explique). Harry est en voyage d’affaires au Mexique. Devant s’abriter à cause d’une grosse drache de dingue il se réfugie dans une librairie (best place ever) pour s’mettre au sec. Et là il tombe nez à nez avec un ouvrage (un livre mais genre en plus léché tu vois ?) qui parle de Duncairn, une ville d’Écosse dont Harry est originaire.
Ça va tu suis ? Pause chocolat chaud/clopes s'tu veux ? 2 minutes !
Bref il rentre à son hôtel et parcourt le bouquin de long en large et en travers. Celui-ci raconte l'histoire d'unétrange phénomène survenu dans la moitié du 19e siècle. Une concentration de nuages tellement noirs et avec une énorme densité dans l’air qui aurait provoqué un effet miroir ciel/sol avec la pluie. Et aurait crevé les yeux de deux gosses par la même occasion (qui seraient morts sur le coup, en plus, de surcroit. Truc de ouf).
J’me moque un peu mais en fait j’aime beaucoup la part de « surnaturel » qui plane dans le récit. Parce qu’en fait vu la curiosité du contenu du livre, Harry envoie « Le Nuage de l’Obsidienne » à une équipe de chercheurs écossais afin d’en savoir plus sur ce mystère qui commence par le hanter.
Tout ceci sert bien évidemment de prétexte à Harry pour nous raconter sa petite vie de voyageur (après avoir quitté l’Ecosse et dans quelles conditions il en est parti).
Chagrins d’amours, histoires de fantômes des Uplands, voyages en bateau en tant que matelot qui te feront un peu penser à l’adaptation de l’Étrange Cas de Benjamin Button, exploitions minières, cannibalisme, récits de voyages, … les livres sont omniprésents pour Harry et il nous narre (genre raconter mais en plus velu cette fois) les épisodes de sa vie avec toujours cette sorte d’enquête en toile de fond pour savoir d’où vient ce foutu bouquin.
Au final on passe un bon moment, ça nous met un peu en flip, y’a pas mal de suspense et McCormack se démerde pas trop mal pour nous tenir en haleine sur presque 500 pages. Tu vois des fois c’est bien aussi de te faire conseiller par des clients (coucou David de la librairie Les Arpenteurs). Ça te permet de tomber sur des trucs que jamais t’aurais eu l’idée de piocher.
Et c’est là que je voulais en venir, y’a des coïncidences, du hasard, j’en-sais-foutre-rien-le-karma, qui te conduisent à avoir entre les pognes des ouvrages qui te donnent la prétention de croire que t’as une relation intime avec un auteur, avec une histoire. Que c'est juste à toi qu'on parle. Et bordel ça vous fait pas un bien fou à vous ?
Et ben crois y encore. On s'en fout, moi j'y crois. Bicause c’est beau, c’est magique et tu sais quoi ? Ça s’arrêtera jamais tant que tu t’donneras les moyens d'aller plus loin qu'un 4e de couverture !