Venue d'Indochine, Marguerite Duras découvre Paris à 17 ans dans les années 1930. Elle y baguenaude surtout sur la Rive gauche, de Montparnasse au faubourg Saint-Germain, en passant par Saint-Germain-des-Prés. Agent du Ministère des Colonies, elle suit l'affectation de son administration, y compris... sous l'occupation. Son mari et elle deviennent amis avec Ramon Fernandez, père de Dominique et collaborationniste notoire, avant qu'ils se lient avec François Mitterrand, entré en Résistance ; ce fut alors qu'ils s'en sont éloignés.
A la Libération, l'écrivaine commence à créer, avec un passage militant au Parti communiste, et s'installe rue Saint-Benoît, dans le Quartier latin, où elle reste jusqu'à sa mort.
Paris l'inspire, elle en vante la beauté, rassérénante et languide, y compris dans les moments de douleur et de souffrance. Elle est ainsi incluse comme décor de fond, de manière plus ou moins explicite dans ses différentes oeuvres.
Ce personnage est détonnant et porteur de contradictions. Elle a toujours apprécié Paris, et ce lien n'est pas dénué d'intérêt. Ce petit livre, écrit de cet amateur d'artistes, retrace ce parcours d'influences.