La Galice jusqu'à l'hallali
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Dans sa postface à son dernier méfait, Le piéton de Hollywood, Will Self écrit qu'il a conscience que son livre est "tordu, décousu et mélancolique." Bon, il est lucide, notre écrivain, c'est déjà ça. Le piéton de Hollywood est un triptyque peu ou prou consacré aux maladies mentales : les TOC, la psychose, Alzheimer. La première partie de l'ouvrage est la meilleure, à peu près construite de façon intelligible, plutôt drôle, elle témoigne de la fascination étrange de l'auteur pour le nanisme. Les deux autres novellas sont elle quasi illisibles à moins d'être consommateur de champignons hallucinogènes. Un vrai délire paranoïaque dont le seul objectif semble être de perdre le lecteur. Le livre est une autofiction et un éloge de la marche, entre autres choses. On y croise quelques célébrités, de Justin Timberlake à Orson Welles, dont on se demande bien ce qu'elles viennent faire dans cette galère. A croire que Will Self a trop lu Michel Houellebecq auquel on pense, vaguement. De nombreuses photos en noir et blanc apportent un peu de distraction quand l'attention se relâche, ce qui est fréquent. Touffu, erratique et complètement barré, Le piéton de Hollywood est un livre aussi brillant qu'abscons. Enfin, essentiellement abscons (comme ses pieds ?).
Créée
le 10 févr. 2017
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