Coup de coeur.
Je continue d'explorer le monde des Chevaliers des Highlands de Monica McCarty et j'y prends toujours autant de plaisir. J'ai encore du mal à réaliser (et à comprendre) par quel miracle, même après cinq tomes, je suis toujours aussi passionnée par ces romans. D'habitude, arrivée à trois ou quatre tomes, je commence à trouver le temps long, l'évolution des personnages est beaucoup plus lente et moins flagrante, l'histoire semble moins savoureuse, les premiers signes de la lassitude sont là. Pourtant, ici, ce n'est absolument pas le cas. Que les romans se concentrent sur un personnage en particulier aide évidemment mais cette saga a un petit plus indéniable, un petit quelque chose qui fait que chaque tome me fait passer un très bon moment.
J'ai été vraiment surprise par la tournure qu'a prise l'histoire, je ne m'attendais certainement pas à ça. J'avais tellement pris l'habitude de les voir réussir tout ce qu'ils entreprenaient, de les voir se sortir des situations les plus rocambolesques et incroyables, j'en étais venue à les considérer comme étant invincibles et sans peur, alors quand les choses se gâtent, on en prend un sacré coup, comme un dur retour à la « réalité » de l'époque.
Le personnage de Helen n'est pas mon personnage féminin favori dans la série. Son côté naïf m'a fait arquer les sourcils plus d'une fois et ce, notamment au début de l'histoire mais elle se rattrape facilement grâce à ses talents de guérisseuse. J'ai adoré que sa capacité à soigner les gens servent et bien que ce ne soit pas central dans le roman, on lui demande régulièrement son aide. Elle se laisse un peu trop marcher sur les pieds par ses frères à mon goût mais son émancipation et indépendance progressives font plaisir à lire. Elle n'hésite pas à se mettre en danger si cela lui permet de sauver la vie d'un être vivant (humains comme animaux). C'est un aspect de sa personnalité qui m'a beaucoup plu et j'ai vraiment adoré la voir prendre de l'importance au sein de la garde et auprès de Bruce.
J'ai d'ailleurs beaucoup aimé l'omniprésence de Bruce dans ce tome-ci. Dans les autres tomes, on ne faisait que le croiser, très peu de pages lui étaient consacrées mais cette fois-ci, on le voit réellement en action, en tant que guerrier et en tant que roi. J'aime beaucoup son caractère, il est juste et réfléchi, il en impose tout en étant moins intimidant que les highlanders.
L'énorme point positif, le vrai plus de ce roman selon moi, c'est la seconde histoire qui met en scène Muriel et William Sutherland. Il n'y a que quelques chapitres pour raconter leur relation ; de ce fait, je n'aurais pas dit non à une histoire un peu plus étoffée mais chaque fois que les chapitres se recentraient sur eux, je les retrouvais avec impatience et enthousiasme. J'ai bien aimé le changement que cela créait avec l'histoire principale. De plus, cela m'a permis d'avoir une autre vision du personnage de William. Helen le mentionne plusieurs fois mais on en apprend très peu sur lui finalement. Cependant grâce à sa romance avec Muriel, on a son point de vue et la vision de Muriel qui nous permettent d'en savoir plus sur lui et de son combat intérieur.
En conclusion, Le Saint est, encore une fois, une très bonne lecture et c'est tellement plaisant de s'y plonger et d'enchaîner les chapitres les uns à la suite des autres que je ne me suis même pas rendue compte que j'étais arrivée à la fin. C'est vraiment le genre de livre qui se lit très facilement, qui me fait toujours passer un bon moment et qui me donne envie de me replonger dans chaque tome une fois la dernière page lue.