Le secret de la manufacture de chaussettes inusables, un livre attachant !

Je vous ai dit précédemment que le titre m'avait attiré l'oeil dans le magasin. Je sais bien que ce n'est pas l'avis de tout le monde. Ce serait même plutôt le contraire si j'en juge par mon entourage. J'avoue que j'aime bien les choses un peu loufoques, mais ça m'a automatiquement renvoyé à l'esprit le premier roman de l'auteur. Je ne m'étais pas trompée, il s'agissait bien d'Annie Barrows et j'ai pensé que c'était peut être sa "marque de fabrique". Aucun rapport au final, allez savoir comment "The truth according to us" a pu devenir "le secret de la manufacture de chaussettes inusables". Je pense que c'est un bon coup marketing pour tous ceux qui gardent en mémoire "le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates". Je confirme, ça fonctionne !


Plus sérieusement, j'ai apprécié cette lecture et je regrette un peu d'être passé à côté du précédent roman de l'auteur. Le style est agréable et fluide. On change de rythme de temps à autre pour adopter une narration différente ou un passage épistolaire. D'ailleurs, certains changements de narrations sont parfois un peu déroutants. Je ne m'y attendais pas au début, peut être n'étais-je pas très attentive.


Ce roman nous plonge dans l'Amérique des années 30, dans un contexte de Grande Dépression où le chômage bat son plein. Le Federal Writers' Project est mentionné au sein de l'histoire. Il s'agissait d'un projet destiné à soutenir les artistes - et principalement les écrivains- en subventionnant des travaux écrits. Divers sujets sont donc abordés au sein du roman avec la liberté au centre de la discussion. On évoque également la lutte des classes, la politique, la montée du communisme et la place des femmes dans la société.


Par ailleurs, on peut noter que les femmes sont omniprésentes dans ce roman. Quelque soit la narration, l'histoire se déroule toujours à travers un personnage féminin. Jottie en femme de caractère et maitresse de maison, Willa en petite fille aventurière et curieuse, puis Layla en femme douce et élégante. Leur seul point commun est leur quête de l'émancipation.


Ce qui ressort le plus de cette lecture, ce sont ces personnages. Les caractères sont très attachants. Pour vous donner une idée du style, j'ai beaucoup pensé à la saga de Katherine Pancol - "les yeux jaunes des crocodiles", "la valse lente des tortures", "les écureuils de Central Park sont tristes le lundi".


Tout comme Layla Beck, nous arrivons dans une famille et un environnement inconnu et nous avons très envie de nous intégrer et de creuser un peu plus les traits de chacun.
En ce qui concerne l'histoire, on sent vite venir l'intrigue, mais ce n'est pas le plus important. Pour ma part, je m'attendais à ce qui allait arriver, mais je ne savais pas comment la situation allait évoluer. Qui va cracher le morceau et comment ?! Et qu'est-ce qu'il va se passer ?


Vous l'aurez compris, le roman est bercé de complots et de secrets de famille et on a envie d'aller plus loin. D'ailleurs, cette manière de"déterrer" le passé me rappelle un peu "La vérité sur l'affaire Harry Québert" de Joël Dicker - sachez que pour moi c'est un gros compliment, car ce livre est mon dernier coup de coeur indétrônable !


Pour conclure, j'ai adoré partir à la rencontre de la famille Romeyn et mener l'enquête auprès de Layla et Willa. Malgré quelques lenteurs, j'accorde à ce roman le titre de "très bon divertissement". Ça m'a donné envie de lire le précédent roman de l'auteur ! Ne vous arrêtez pas à la couverture !


http://www.deuxaimes.com/2016/12/annie-barrows.html

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le 6 févr. 2017

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