Plus que dans une histoire, c’est dans une époque qu’Annie Barrows nous transporte. L’utilisation ici du verbe « transporter » n’est pas anodine car c’est vraiment le sentiment que j’ai eu. On se retrouve plonger dans l’Amérique profonde des années 30, avec ses folies et ses tares. La Dépression et l’asservissement, l’hypocrisie, la fierté et l’amour d’une famille sont retracés à merveille ici.
J’ai retrouvé avec cet ouvrage ce que j’aime tant dans la lecture : l’envie de s’y replonger dès qu’une page est tournée. Les personnages sont saisissants, agaçants et à la fois tellement attachants. Ils nous ramènent à nos propres défauts et nos propres envies, aussi mauvaises soient-elles. Si je m’attendais plus au moins au dénouement, il m’en a fait tout autant plaisir de le lire. C’est avec nostalgie que j’ai laissé les personnes de Jottie, Emmet et Willa, tout particulièrement, à peine le livre terminé. Ce livre répond à merveille à la question : jusqu’où les gens seraient prêts à aller pour sauvegarder les apparences ? Jusqu’où serait-on prêt à aller pour le bien de nos liens du sang ?
Un livre vraiment génial à lire au plus vite !