Karen Marie Moning, lirais-je un jour ses autres œuvres ? Je ne sais pas mais j’ai relu assez de fois la saga des Fièvres (ou Chroniques de MacKayla Lane) pour pouvoir assurer avec certitude qu’il s’agit de ma série littéraire préférée.
A mon humble avis, ces dernières années ont enfermé la majorité des livres de fantasy dans un cruel manque d’originalité. Vampires, loups-garous et sorcières sont devenus très à la mode. Ils sont si présents qu’ils en arrivent même à se décrédibiliser alors qu’ils restent un thème comme un autre à traiter. C’est ici que Moning innove. Elle nous entraine dès le tome 1 dans l’univers inexploré de l’Irlande et de ses légendes.
Mac, jeune femme réfléchis mais superficielle, quitte les Etats-Unis pour l’Irlande après la mort de sa sœur qui étudiait de l’autre côté de l’Atlantique, Alina. Ayant reçu un message effrayé de sa sœur peu avant son décès, Mac est persuadée que c’est un assassinat. Devant l’inactivité de la police, elle décide d’aller elle-même là-bas, remplie de culpabilité. Schéma assez classique mais dès son arrivée à Dublin le climat des descriptions est prenant. L’atmosphère est lourde, l’ambiance sombre. C’est peut être une des choses que j’ai préféré dans cette série. Mac va donc se retrouver confronter à un monde parallèle au sein même de notre univers : les faës, qu’ils soient seelies ou unseelies, les ombres, les Highlanders, les Sidhe-Seers…
Si les personnages sont, en règle générale, bien construits, les plus intéressants restent toutefois les deux principaux : Mackayla Lane et Jericho Barrons. Bien qu’ayant adoré le tome 1, je ne peux que constater qu’ils ne sont exploités dans tout leur potentiel qu’au cours des livres suivants. L’insupportable Mac, naïve et futile, du tome 1 est méconnaissable dans les écrits suivants. De même que les mystères entourant le personnage de Barrons qui ne deviennent vraiment captivants que par la suite.
Sans plus de détails pour ne pas spoiler les intrigues, je recommande vraiment ces ouvrages à tous ceux touchés ou non par le discours fantasy. On aime ou on n’aime pas, mais si le premier opus vous laisse mitiger, je ne peux que vous conseiller de lire la suite pour ne pas passer à côté d’une œuvre envoûtante. Le ton change au cours des différentes chroniques, devenant de plus en plus adulte grâce à l’évolution de Mac (étant donné que l’histoire est narré à la première personne, il peut sembler légitime que le premier livre soit parfois ingénu, miroir de la personnalité du narrateur). Plutôt recommandé pour les jeunes adultes de par les scènes de violence, la complexité du sujet et les scènes de sexe (surtout), j’espère que vous y retrouver le même engouement et le même plaisir que j’ai eu à dévorer cette série.