J’avais déjà remarqué ce livre en librairie; il me faisait d’ailleurs de l’œil. Par chance, je n’ai pas eu besoin de l’acheter finalement car la médiathèque de ma commune l’a acheté.
Pourquoi j’avais envie de lire ce roman? J’avais envie d’une lecture légère, rafraichissante et en même temps, bien écrit. Le théorème du homard était donc le parfait candidat. Et, je vous préviens: une fois commencé, vous ne pourrez pas vous arrêter!
Le narrateur de cet histoire est Don, un jeune homme qui est à la recherche de l’épouse parfaite. A part qu’il soit un brillant scientifique, on ne sait pas trop qu’il est si ce n’est qu’il est très très exigeant avec la future Mme Tiffman ( sa future épouse).
Au fil des pages, le monsieur en question se révèle; et j’ai eu le sentiment d’avoir devant moi la version masculine de Temperance Brennan (du moins celle des débuts). En effet, si Don excelle dans son métier il peine à nouer des relations sociales. Et, le lecteur va vitre comprendre pourquoi.
A l’instar de sa collègue anthropologue, il fait preuve d’une honnêteté comment dire désopilante et blessante. Il ne comprend pas l’ironie, les blagues et les seconds degrés. Il prend tout toujours au pied de la lettre; et rationalise même dans sa sphère privée. De même, il est très exigeant envers les autres que ce soit dans sa vie professionnelle et personnelle. Et pour ne rien arranger, il a des habitudes de vie assez particulières. Entendez par là une routine de vie bien rodée, millimétrée presque visant inconsciemment à éliminer toute surprise, tout imprévu et donc, toute spontanéité. Et, ce n’est pas » le système de repas normalisé » le mardi soir qui dira le contraire.
Vous l’aurez compris, Don est un comique sans le savoir. Non vraiment, il n’y a que lui pour accepter le verre d’un autre homme dans un bar gay et ne rien piger de la situation. C’est assez touchant il faut le dire. Parfois, en dirait un enfant qui dit tout ce qu’il a envie de dire. Il y a aussi cette faculté chez lui de voir les choses toujours d’une façon facile et positive.
J’ai pris vraiment un grand plaisir à découvrir ce livre. C’était rafraichissant à souhait, très comique aussi. L’évolution de Don au contact de Rosie est charmante. Par ailleurs, son entourage et particulièrement son meilleur ami, Gene qui bénéficiera lui aussi de cette remise en question. Ce qui est d’ailleurs paradoxal car Don est a-priori l’asocial; et pourtant, c’est lui qui va faire preuve de souplesse et d’audace.
Ceci dit, malgré cette réussite l’œuvre perd de sa superbe dans les dernières pages. En effet, le final a tendance à partir en cacahuète: trop de longueur, peu crédible aussi parfois. Et surtout, Don qui ne faisait jamais rien comme personne, pourquoi fallait-il justement qu’il cède au conformisme, à la » normalité »? J’aurai peut-être aimé qu’il y ait plus de nuances et que le personnage ne cède pas aussi facilement aux sirènes de la » bienséance » et du moule préétabli par notre chère société même si c’était pour la meilleure raison qui soit.