C'est par ce journal intime fictif que je fais connaissance avec la plume poétique d'Anna de Noailles. Fichtre, une comtesse et une princesse femme de lettres ne pouvait que piquer ma curiosité ! Je voulais savoir qui se cachait derrière la descendante des nobles boyards roumains tombés à Paris comme un oiseau de son nid.
C'est en musique que j'ai découvert le nom d'Anna de Noailles pour la première fois, chanté par l'incroyable Juliette Noureddine dans sa superbe chanson "Mes rimes féminines", hommage vibrant aux grandes figures féminines de la culture et de l'histoire. Et puis, un écho de poésie a traversé ma trajectoire, par hasard, je l'ai saisi et ouvert "Le visage émerveillé" ; et émerveillée je fus.
Chaque phrase est une ode exprimée sans lourdeur et avec autant d'intensité que de naturel. L'écriture n'est pas lyrique dans le style mais elle l'est davantage dans le rythme ; c'est reposant, on ne ressent pas cette impression pénible qu'il a fallu longtemps penser et digérer une tournure avant de la livrer à la page.
La narratrice est une jeune couventine qui découvre l'amour humain sous les traits d'un jeune peintre. le roman dévoile alors un chemin initiatique plein de charme et d'innocence, sans mièvrerie.
Une belle réflexion sur l'extase et le plaisir, le sens de la vie, l'amour, la foi et l'existence.