Le bal de Mayfair par Ladythat
Après un très bon premier volume (Secrets et préjugés), un deuxième volume un peu en dessous (Orgueil et Volupté), Anne Barton nous offre un troisième volet que j’ai beaucoup moins aimé que les précédents. Bien que l’écriture reste agréable et que l’auteur nous permet d’approfondir notre connaissance de deux personnages qui étaient restés secondaires jusqu’ici, Lady Olivia, sœur de Owen Duc de Huntford, et James Averill, avoué et meilleur ami de ce même Duc, l’histoire prend des tournures assez surprenantes où tout devient prétexte aux baisers et autres caresses coquines entre les personnages. Olivia dit elle-même que contrairement à ses belle-sœurs, elle n’a pas leur bonté et que ses seules qualités, qui peuvent aussi être perçu comme des défauts, sont sa ténacité, son esprit vif et sa détermination à avoir ce qu’elle souhaite.
Et en effet, en amour comme pour tout le reste, Olivia est une battante. Éperdument éprise de James Averill depuis dix ans, elle n’hésite pas à se compromettre pour lui faire comprendre qu’elle l’aime passionnément – et la passion elle en a beaucoup – lorsqu’elle apprend qu’il va partir pour l’Egypte pendant deux longues années. Un seul baiser et elle est persuadée que James est fou d’elle aussi n’hésite-t-elle pas à le suivre à travers l’Angleterre, sans se soucier des convenances ou de l’inquiétude de ses proches, lorsqu’il choisit de mettre de la distance entre eux avant son grand voyage. Des situations rocambolesques et la maladresse d’Olivia vont les conduire à passer plus de temps que nécessaire l’un près de l’autre, leur permettant de mieux se connaitre et de se découvrir intimement. Seul l’arrivée impromptue du Duc de Huntford (qu’on avait complètement oublié jusque là) qui les surprend dans une situation très compromettante va les faire redescendre sur terre et leur rappeler les convenances et leurs obligations….
L’histoire manque cruellement de romantisme, l’auteur semble déterminée à faire en sorte que, quoi qu’ils fassent, ses héros se retrouvent à demi-nus ou nus, à se donner du plaisir. Le désir prend le dessus sur les sentiments et malgré la patience et la douceur de James, la naïveté et l’attitude tantôt puérile, tantôt séductrice d’Olivia n’ont de cesse de tout ramener au sexe au détriment du reste… ce que je trouve dommage. L’accumulation de mésaventures est si peu crédible que ça en devient déstabilisant et n’est pas favorable à l’histoire. Dommage car James Averill est un personnage très intéressant et j’aurais aimé le découvrir différemment…