Un bibliothécaire déjoue une manipulation à la G. W. Bush, tranquille.
Intrigue sympathique mais sans grande originalité avec une histoire d'amour pathétique et absolument pas crédible. Une scène sauve l'ensemble par la verve et la précision qu'elle utilise pour retranscrire un affrontement télévisé présidentiel entre un candidat républicain et une candidate démocrate. La scène est décrite à la fois sur le plateau de télévision et sur l'écran de la télévision autour duquel le personnage principal participe à un dîner républicain. On est pas loin des trois minutes de la haine de 1984 d'Orwell.
La traduction française manque de rythme et les personnages secondaires sont dénués de profondeur. Il ne suffit pas de faire parler fort l'amie trop collante, de lui faire dire trois insultes et de lui avoir fait capoter trois mariages pour qu'elle devienne une mégère... Cela colle tout au plus une étiquette sur son nom mais cela ne la fait pas vivre dans l'esprit du lecteur!
Autre chose qui est assez désagréable : la résolution d'une affaire d'état par un bibliothécaire aidée d'une vieille fille et d'une espionne canon. Quand on prend le parti de créer un anti-héros, il faut avoir le cran d'aller jusqu'au bout et de ne pas le transformer en cascadeur ou en James Bond! Même en essayant de montrer qu'il a beaucoup de chance, ce n'est pas crédible du tout.
Pour finir sur une note positive, je dois avouer avoir bien aimé les quelques blagues métapoétiques sur le fait que le narrateur avait l'impression d'être dans un film de Woody Allen, qu'il le disait et qu'on lui répondait "Mais qui est Woody Allen" et que cela renforçait son intuition...