C'est très divertissant. Les 100 premières pages sont un défilé de personnages qui prend place au Meurice en plein période d'insurrection de Mai 68. C'est la cinquième édition du prix Nimier que reçoit l'auteur inconnu à l'époque Modino des mains de Paul Morand notamment. Sur un fond de considérations sociales, le personnel s'articule autour de la mécène américaine caricature d'elle-même et des autres figures du prix. C'est assez virevoltant. A lire dans une café, dans un train, cet ouvrage reste cependant en surface. C'est un bon livre mais avec une ambition littéraire limitée. La deuxième partie s'engluent un peu plus dans un style modianesque avec des références à la deuxième guerre mondiale et à ses massacres. Evidemment faire écho au roman la Place de l'Etoile passe par là, mais enfoncer le clou avec les dernières pages et l'inspiration que le notaire apporterait à Modiano m'ont laissé sur une note de déjà-vu, presque de ras le bol. Avec un peu plus de détachement on aurait eu un livre bien meilleur. Mais attention, ce livre vaut tout à fait la peine d'être lu, on y prend du plaisir et par rapport à la masse la production de la rentrée littéraire il se distingue malgré tout. Surtout si vous aimez la gastronomie, les palaces, éventuellement Dali, Morand et Modiano ou Mai 68, lisez le.