D'ordinaire, l'écrivain-voyageur Jean-Luc Coatalem aime à imaginer des histoires venues de contrées tropicales et moites : Villa Zaouch, Le dernier roi d'Angkor, ... Changement radical de climat avec Le gouverneur d'Antipodia, récit austral qui se déroule sur une base météo située au coeur d'un petite île, non loin du pôle sud. Il y fait froid et venteux dehors, mais aussi à l'intérieur des deux personnages qui cohabitent en ces parages, un "gouverneur" donc, et son assistant/technicien. Chacun d'entre eux raconte tour à tour sa vie d'isolé, dans un monologue où les souvenirs de jours plus heureux contaminent un quotidien répétitif qui suinte l'ennui. Ces deux Robinsons, sont, il faut bien l'avouer, pas très passionnants à suivre et le lecteur est lui-même piégé par une langueur des plus monotones. Un Vendredi naufragé viendra mettre un peu d'animation dans cette fausse quiétude glaciale, mais il et déjà trop tard. Il existe sur exactement le même thème un film russe récent (encore inédit en France) dont le titre original pourrait être traduit ainsi : Comment j'ai terminé cet été. Une histoire sublimée par ses paysages et qui exacerbe l'hostilité entre deux hommes qui vivent dans des conditions semblables. Le film est intense et dramatique alors que le livre de Coatalem ne parvient que rarement à faire hausser un sourcil.

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le 26 avr. 2017

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