Après avoir questionner le pouvoir dans La reine des grenouilles ne peut pas se mouiller les pieds, Davide Cali et Marco Somà reviennent en force pour, cette fois, interroger le bonheur. L’auteur nous raconte comment Monsieur Pigeon se déplace, tel un colporteur, pour vendre du bonheur.
Comment ça ? Ca se vend, le bonheur ? Mais bien sûr ! En petit pot, en grand ou même, en format familial.
Chaque oiseau s’attache à acheter du bonheur selon ses besoins : amis, famille nombreuse…, et ses possibilités. Certains se refusent à en acheter par principe – avant d’aller s’en procurer sur internet – ou pour préserver une âme d’artiste. Mais dans tous les cas, le bonheur ne se brade pas et pour en obtenir il faudra aligner la monnaie…
Davide Cali nous sert une fois de plus une fable philosophique pour faire réfléchir au bonheur et ses valeurs. De sa plume juste et concise, il parvient à questionner l’idée que consommer et posséder accorde du bonheur, remettant ainsi notre société de consommation en question. Ici, l’auteur véhicule plutôt des valeurs de partage invitant le lecteur à offrir le bonheur plutôt que de tenter de l’accumuler pour soi.
On retrouve le style rétro aux couleurs fanées de Marco Somà mais, si j’ai aimé découvrir l’univers qu’il a créé, la richesse onirique et poétique des maisons d’oiseaux, j’ai été moins séduites par ses personnages. Je les ai trouvé plutôt figés et leur manque de réalisme m’a aussi gêné. Cela n’enlève rien au charme suranné de l’ensemble et me donne très envie de découvrir d’autres collaborations de ces deux artistes.
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