Amis du 7ème art et de son histoire, ce roman policier est pour vous.

“Six cents spectateurs et pas un seul témoin ? ”
Amis du 7ème art et de son histoire, ce roman policier est pour vous. Au sortir de la grande guerre, voilà une balade meurtrière dans le milieu du cinématographe où se mêlent passions amoureuses et pathologies dangereuses. Qui est le psychopathe, qui, profitant des salles obscures, tranche le col de jeunes innocentes ? Les indices convergent vers la maison de production Lighthouse et son directeur, le visionnaire Valfandier. Le chemin du muet au parlant, une révolution technologique et commerciale, laisse de coté son comptant de faillis et d’aigris. Le patron de l’Olympic Palace pourrait être le...
François-Claudius Simon, héros cher au cœur de Guillaume Prévost et de ses lecteurs, accompagné du, toujours sagace, inspecteur Mortier, se saisit de l’affaire. Les connaisseurs reprendront avec plaisir le fil rouge de la vie mystérieuse de FC Simon où l’on devine des ennemis implacables et puissants. Les nouveaux lecteurs n’en tireront qu’un plaisir supplémentaire.
Suicide, assassinats, la presse en fait ses choux gras. Les pistes ne manquent pas, les cadavres non plus mais la patience du Préfet est à bout. “Il nous faut des preuves. Disons que ce sont nos dernières cartouches.”

L’ouvrage, au rythme alerte, distille des références historiques à l’usage des lecteurs curieux. En 1904, le Français Eugène Lauste enregistre le son à même la pellicule. Le Gaumont Palace, un cinéma de 6 400 places, s’établit place Clichy à Paris sur l’ancien hippodrome. Sa fermeture fit couler beaucoup d’encre. Chaque chapitre porte le nom d’un film des années folles…comme Le Malheur qui passe (1915). Une occasion de creuser dans notre passé grâce à un livre bien d’aujourd’hui.

L’on appréciera particulièrement l’évolution du style de Guillaume Prévost au fil de ces écrits. Car si les situations sont, pour notre grand plaisir, toujours aussi bien travaillées, les personnages, eux, prennent de l’ampleur, de l’indépendance dirais-je même. Il faut à cette belle plume déliée beaucoup d’énergie pour retenir François-Claudius dans son roman. A chaque instant se créent des incidentes qui pourraient être autant de romans si l’écrivain ne veillait à retenir son inspecteur vedette. De Guillaume Prévost ou de ces personnages qui lui tiennent tête, ce sera à qui tiendra la vedette.


Nil éditions, 2012, 363 pages bien remplies qui valent bien les 20€ demandés.

Pikkendorff
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8
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le 16 déc. 2013

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