Dans ce second tome des aventures de Fidelma (que j'ai du mal à appeler Sœur Fidelma), celle-ci s'en va à Rome, en compagnie d'une délégation saxonne, afin de rencontrer le pape Vitalien pour diverses affaires. Si le côté historique est bien entendu présent dans ce bouquin, on change un peu d'angle de vue, puisque c'est la Rome du 7ième qui fait office de théâtre pour une nouvelle énigme policière, énigme qu'à n'en pas douter, Fidelma parviendra à dénouer avec son oeil de lynx et sa perspicacité coutumière. Ce n'est pas spoiler que de le dire, dans un policier classique (et c'en est un) le détective finit toujours par résoudre l'énigme.


Au delà de l'intrigue, toujours aussi bien torchée, c'est le côté historique qui est sympa. A moins d'être spécialiste, on connaît finalement assez mal l'histoire de l'Europe entre les ans 0 et 1.000 après J.C. Un millénaire, excusez du peu, dont on ne sait quasiment rien, sinon qu'il a vu de nombreuses invasions dites barbares. Et du coup, là, on a une vision assez précise de ce que pouvait être Rome à l'époque, ville finalement pas très différente de ce qu'elle était sans doute à l'apogée de l'empire romain, mais dans laquelle le pouvoir de la chrétienté remplace peu à peu celui des consuls et des empereurs. Grosse ville également, ville phare de l'Europe qui surprend Fidelma, peu accoutumée à croiser autant de monde sur la lande. Mais, pour celles et ceux qui la connaissent, vous devez vous douter qu'elle ne se laisse démonter pour si peu...


Je vais conclure en remerciant chaleureusement l'abonnée/ éclaireuse qui m'a généreusement envoyé ce livre depuis l'autre bout de la France (et dont je préserverai l'anonymat). Livre épuisé et quasiment introuvable. Du coup, je suis en train de remettre ma lecture des divers épisodes à peu près dans l'ordre...ce qui manque pas de satisfaire mon côté psychorigide. Mais aussi mon côté fleur bleue : si chaque intrigue policière est presque totalement indépendante des autres tomes, la romance de Fidelma et Eadulf progresse d'un épisode à l'autre. Assez lentement à vrai dire, ce n'est pas vraiment le genre à coucher tout de suite. Et, d'ailleurs, on apprend au passage que le célibat des prêtres n'a été véritablement imposé par le Vatican qu'à partir du second millénaire...

Marcus31
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le 27 sept. 2018

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