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Le temps des femmes est précédé d'un avant-propos, relativement long, de sa traductrice. Il était nécessaire de replacer le roman d'Elena Tchijova dans son contexte, de l'éclairer sous l'angle historique et social, d'expliquer ce qui pourrait paraître obscur au lecteur occidental. Bref, donner des clés, ce qui, en soit, est une louable intention mais montre en même temps que le livre risque de décontenancer si l'on ne possède pas la culture nécessaire. Deux choses au moins peuvent freiner l'enthousiasme face au Temps des femmes : sa narration à plusieurs voix, augmentée de dialogues intérieurs, et non linéaire ; ses multiples références qui passent pratiquement par le sous-texte, en tous cas par des allusions, des anecdotes ou de brefs souvenirs. Au-delà de ces difficultés d'approche, qui seront vécues différemment selon les lecteurs, le roman fourmille d'informations sur le Leningrad des années 60, de l'usine à l'appartement communautaire, en passant par la rue et les queues pour l'approvisionnement. Symboliquement, la petite héroïne de 7 ans est muette mais enregistre tout ce que sa mère et surtout ses trois grand-mères "d'adoption" racontent sur le climat de l'époque, les peurs et les espoirs. D'un côté, le texte d'Elena Tchijova est très ancré dans le réalisme, d'un autre, il s'évade dans un univers de conte et de poésie. Le mélange est parfois perturbant, toujours exigeant mais assez souvent plus qu'intéressant.

Cinephile-doux
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le 9 févr. 2017

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