Un bouquet de fleurs mortes
Sur un ton déprimant et des lettres peu crédibles, le drame s'embrase autour d'une famille désunie.
Si l'histoire d'amour entre Zika et Joseph l'emporte sur tout le reste, la verveine se fâne autour du décès de leur fille, un personnage faussement excentrique, triste à en mourir, que sa propre famille, d'un autre temps, ne cherche pas à comprendre.
En ne rassasiant ni ma faim romanesque ni mon amour des mots, Le vase où meurt... m'a paru d'une insensibilité cruelle, fournie par une manière d'écrire un peu banale, pleine de clichés, pas vraiment agréable. Il s'agit d'un livre dont le verbe ne parvient pas à rendre belle la tragédie, qui ne crée pas de lien entre le lecteur et ses personnages, qui nous vomit un meurtre sans conséquences, qui nous enlève la foi en l'amour filial alors qu'il voulait le promouvoir.
Les ficelles d'écriture qui récapitulent l'histoire du couple principal sont bien trop grosses. Le roman ne parvient pas à tirer avantage de son épistolarité, de ses retours arrière, ni de la force d'esprit de Joseph, et seuls les personnages secondaires, Thomas, Rosalia par exemple, apportent un peu de joie dans une lecture détruite.