Staying alive
L'histoire du Virus Morningstar n'est pas banale, plus précisément, sa conception ne l'est pas. Ce roman de science-fiction, racontant la chute de la civilisation humaine face à un terrible virus...
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le 3 nov. 2016
L'histoire du Virus Morningstar n'est pas banale, plus précisément, sa conception ne l'est pas.
Ce roman de science-fiction, racontant la chute de la civilisation humaine face à un terrible virus qui transforme les gens en zombies, est l'oeuvre unique d'un certain Zachary Allan Recht. Ce jeune auteur américain, qui s'était lancé dans l'écriture d'une trilogie, ne vivra malheureusement pas assez longtemps pour terminer son travail. Le jeune homme décède, en effet, à 26 ans seulement, dans des conditions obscures (probablement en lien avec une overdose de médicaments ou de drogue). C'est donc un des amis de Recht qui s'occupera d'achever l'histoire.
Sur le fond, Le Virus Morningstar n'est qu'un énième roman de zombies. Il faut dire qu'au moment où Zachary Allan Recht commence à travailler sur le livre, en 2006, le mort-vivant est (re)devenu carrément hype (cinéma, littérature, jeux-vidéo...).
Racontant l'histoire de quelques groupes de survivants, dont l'objectif commun est de trouver un vaccin, l'une des rares originalités de l'histoire est de faire cohabiter les "marcheurs" (les fameux zombies déambulant lentement les bras ballants), qui sont en réalité des morts revenus à la vie, et les "coureurs" qui sont des humains encore vivants, ayant été contaminés par le virus et qui sont beaucoup plus véloces que leurs cousins morts.
Pour le reste, l'histoire peut rappeler assez souvent les comics Walking Dead, avec des survivants luttant à la fois contre des zombies, attaquant parfois en horde, ou parfois individuellement, tapis dans l'ombre, mais aussi contre des adversaires bien humains eux, qui profitent de l'anarchie ambiante pour faire régner leur loi sur ce qu'ils estiment être leur territoire.
Si on sent bien que le roman est plein de bonnes intentions, avec la volonté de proposer une véritable odyssée à travers une Terre devenue inhospitalière, Le Virus Morningstar souffre néanmoins d'une évidente immaturité dans l'écriture, trahissant le jeune âge de son auteur. Les personnages sont souvent caricaturaux -jusque dans le choix des noms qu'ils portent-, les dialogues empilent les clichés et la description des scènes ou des lieux est souvent brouillonne, ce qui induit régulièrement des problèmes de compréhension.
Malgré tout, on suit les survivants sans déplaisir et quelques passages du livre se montrent assez intéressants, notamment quand l'auteur imagine l'évolution des institutions politiques et militaires dans ce contexte. Néanmoins, l'ensemble reste moyennement accrocheur, et on se demande parfois si tout cela vaut bien la peine de se taper 1200 pages.
Dans l'ensemble donc, la trilogie de Zachary Allan Recht est à réserver aux fanatiques inconditionnels des histoires de zombies, car en dépit d'une réelle envie de bien faire, le résultat final demeure trop moyen. Les autres se rabattront sur les classiques du genre, dont le Virus Morningstar ne fait malheureusement pas partie.
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le 3 nov. 2016
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