Un polar en demi teinte. On retrouvera dans le livre de Saul Black tous les codes que l'on connait déjà : une héroïne qui sombre dans la morosité et l'alcool, les gentils et méchants collègues, un psychopathe au passé trouble, et des paysages froids (dans tous les sens du terme).
Le vrai souci que m'a posé ce livre ce sont les nombreuses élucubrations de l'auteur. Chaque personnage ne peut s’empêcher de replonger dans ses souvenirs en essayant de tirer de nouvelles conclusions ou d'éprouver d'éternels regrets. Ces rétrospections incessantes cassent réellement le rythme et enlisent le récit à notre plus grand regret.
En ce qui concerne l'héroïne, Valérie, je n'ai pas réussi à m'attacher à elle. Trop déprimée, trop froide, trop dans le regret, trop fatiguée, trop malade, trop trop trop. Il y avait quelque chose de peu naturel dans la création de ce personnage.
Je passe sur les déductions sorties de nul part genre "attends ! répète ce que tu viens de dire ? oui, ça, tasse de café ! mais oui, ce type est vendeur de grain de café !"...
Il y a malgré tout de bons côtés dans cette œuvre. Le livre est noir et certaines descriptions lorsque l'on est du point de vue d'une des victimes sont effrayantes. J'ai aussi beaucoup apprécié le personnage à la sciatique (même si celle-ci m'a paru peu crédible en intensité).
À lire pour les amateurs du genre.