Sursaut Spatial d'orgueil

La Vengeance d'Isard sonnait comme le glas de cette série. Envolée la qualité, perdue aux confins de l'espace pour ne plus jamais revenir. Rien du tout, nous affirme Aaron Allston.

Plus encore, il renouvelle la série des X-Wings, d'abord en faisant de Wedge Antilles le véritable personnage principal de ce tome, mais aussi en délivrant un scénario unique.

Wedge se fait diplomate pour une planète du nom d'Adumar, isolée depuis des milliers d'années de la République et ses habitants s'étant développés dans leur coin. À nouvelle planète à explorer, nouvelle culture à découvrir. Et les Adumariens sont pour le moins intrigants. Tous débordent de fierté guerrière, voulant s'illustrer au combat et surtout à mourir pour leur honneur, quitte à gaspiller leur vie dans une chose bien futile comme un simple affront.

Ce peuple ne respecte ni les politiciens, ni les diplomates. Seuls les grands guerriers, comme les pilotes de chasseurs trouvent grâce à leur yeux. Et qui de mieux que le pilote ayant survécu à l'assaut de l'Etoile Noire, de l'Etoile de la Mort et à Thrawn pour représenter la Nouvelle République ?

Ce tome 9 file sur la lancée des volumes signés Allston : de l'humour très bien dosé, des personnages aux dialogues plein d'âme et de très bonnes batailles aériennes.

Cependant, son plus gros point fort se trouvera dans ce parallèle entre Wedge et les Adumariens. Wedge va tenter d'apprendre aux Adumariens que se battre de toutes ses forces, c'est bien, être prêt à donner sa vie, c'est courageux, mais savoir la préserver pour retrouver ceux qu'on aime le soir, c'est mieux.

Et à cette pensée, Wedge réalisera que lui-même ne possède personne à retrouver le soir. Ce qui conduira à de nombreuses introspections et réflexions quant à sa situation. Les évolutions de Wedge, de Cheriss, une Adumarienne convaincue, et de Iella Wessiri sont le cœur et le plus gros point fort du livre.

L'antagoniste qui est proposé pour ce tome 9 est très surprenant. L'un des plus uniques et intéressants de la série.

Enfin, pas de fausse note particulière à noter, hormis un coup de chance durant une course poursuite et des expressions se répétant trop souvent.

La plus belle remontée qu'il m'ait été donné de voir dans une série de romans Star Wars.