Dans le Paris des années 1940, Félix, un jeune ouvrier, rencontre Paulette issue d’une famille de la classe moyenne.
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Dans le Paris des années 1940, Félix, un jeune homme de 26 ans, allonge les petits boulots d’ouvrier et de manutentionnaire. Les boulots ne manquent pas, mais il déborde d’ennui douceâtre, de honte et de dépit.
Il a conscience de sa classe qui le maintient au bas de l’échelle, sans espoir d’enrichissement ni d’ascension sociale. Sa conscience de classe l’étouffe. Il se sent écrasé par ses semaines de dur labeur payées trois francs six sous, entrecoupées de quelques heures de “liberté” le dimanche.
[...] Les Coups est un texte discret, mystérieux et plein de charme, qui parle un langage ancien, qui évoque une population aujourd’hui muselée. On retrouve des thèmes chers à Jean Meckert : la condition sociale et la relation conflictuelle au travail, l’ambition écrasée par l’absence d’ascension sociale, les bonheurs au rabais.
Il est difficile d’en dire plus sans gâcher la découverte de ce texte. Mais sans trop en dire, dans le thème de l’incommunication, les conversations entre bourgeois et ouvrier sont un vrai régal, un condensé de sottise, de vantardise et de suffisance.
[...] En ouvrant ce roman, on plonge dans la langue argotique des ouvriers parisiens des années 1940, travaillée avec amour par Jean Meckert. Les mots sont certes difficiles à déchiffrer, mais le plaisir de lecture est immense, car c’est comme ouvrir un pan d’histoire de la langue française ; chaque page apporte son lot de mots et d’expressions étranges, à l’usage détourné et retourné, et forment un morceau de poésie et d’authenticité.
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