Je ne savais trop à quoi m’attendre en commençant « Les enchantements d’Ambremer », le 1er tome d’un cycle dénommé « Le Paris des merveilles », mais la quatrième m’a intriguée… et je dois avouer que j’ai été emballé !
À première vue, on se croirait dans le Paris de la Belle Époque : messieurs en col dur et chapeau melon, femmes en corset et jupons, tacots rutilants, tour Eiffel toute neuve et grands boulevards arborés… En y regardant de plus près, la tour Eiffel est bâtie dans un bois blanc comme neige, des sirènes se baignent dans la Seine, chaque fontaine a son ondine, et que dire des arbres philosophes, des chats ailés, des farfadets du bois de Vincennes ou des clubs de gentlemenmagiciens !
Entre dystopie et fantasy
« Les enchantements d’Ambremer » est à la fois un roman d’aventure (Jules Verne n’est pas loin) et d’enquête, entre dystopie et fantasy (imaginons que ce même Jules Verne ne se prenne pas au sérieux).
Imaginez que la réalité ait toujours été composée de 3 mondes distincts : le nôtre, mais aussi l’Outremonde où vivent fées, dragons, gnomes, ondines et dryades, et enfin l’Onirie, le monde des rêves (et des cauchemars). Des passages ont toujours existé entre ces mondes, les druides et autres magiciens l’ont toujours connu, mais ils ont su se faire discrets.
Imaginez maintenant qu’au XVIIIe siècle, Méliane, la reine de l’Outremonde, ait choisi de révéler l’existence de son royaume et que, depuis, les 3 mondes cohabitent et on a même construit une ligne de métro pour relier Ambremer à la Porte Maillot.
Des personnages hauts en couleurs
Dans ce Paris à la fois familier et féérique, nous allons suivre Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage de son état, entrainé malgré lui dans des aventures rocambolesque, et la baronne Isabel de Saint Gilles, baronne mais aussi aventurière et forte-femme. Je n’en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir, mais tous les personnages sont à l’affiche, attachants et suffisamment profonds pour entrainer le lecteur à leur suite. L’équilibre entre les genres est juste le bon.
En un mot : envoutant
Un roman abracadabrantesque, une intrigue bien menée, beaucoup d’humour et un style savoureux… En un mot : envoutant.