Quelques lignes de Vierge Marie en pleins écoulements menstruels et on pourrait refermer le bouquin sans avoir eu le temps de dire "Beurk".
Mais pas ici, pour un millier de raisons qui ne font que s'accumuler au fil des pages, je suis restée scotchée. Je ne ferai pas d'efforts sur la forme dans cette critique, le style Claude Louis-Combet m'a humiliée pour neuf éternités. C'est lourd. Au début. Et puis au détour d'une page on prend le rythme et on s'aperçoit que, comme chez les plus grands, la forme est en harmonie parfaite avec le fond. Pas à son service, simplement ils semblent travailler ensemble pour nous conter, nous faire vivre l'histoire de Druon.
Les interventions de l'autoproclamé "mythobiographe" ne parviennent même pas à être agaçantes et ponctuent le récit, nous ramenant lorsque cela est jugé nécessaire, parmi le commun des mortels, sur la terre ferme, où il est si difficile, voir impossible, d'arpenter les plaines d'Europe vingt ans durant pour implorer le pardon.

Je ressors de cette lecture avec les sens plus aiguisés que jamais, quelques images de Cent ans de solitude, un rongeant désir de spiritualité, beaucoup de respect pour Mr. Louis-Combet et l'envie -- que dis-je, le BESOIN-- d'en lire plus.
LuunaUnab
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le 5 avr. 2013

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Marie Luuna

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