Les lions du Panshir est un roman de Ken Follett datant de plus de trente ans. Je l’ai trouvé dans la bibliothèque parentale. Mon attrait pour les ouvrages nés de la plume de cet auteur a fait que je me suis empressé de me plonger dans cette lecture qui va me faire voyager en Afghanistan. En effet, le Panshir est une province de ce pays. La période d’écriture du livre me laissait croire que l’histoire risquait de se dérouler durant la période de guerre opposant les autochtones à l’union soviétique. Néanmoins, pour en savoir davantage, il n’y avait qu’une chose à faire : s’y plonger.
L’histoire débute dans le milieu étudiant parisien. On y découvre Jane une jeune fille pétillante qui vit une belle histoire avec le mystérieux Ellis. Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille et quelques mois plus tard, elle se retrouve à accompagner Jean-Pierre, médecin français, en Afghanistan pour aider sur le plan médical et sanitaire les rebelles en guerre contre les soviétiques. Cette révolution de vie ne se fait pas sans heurts. Les épreuves seront nombreuses…
Le premier attrait de cette lecture a été, à mes yeux, l’immersion proposée dans la communauté afghane dans les montages. Les événements de ces dernières décennies ont généré bon nombre de fantasmes à propos de cette civilisation. L’auteur effectue un joli travail de description quasi documentaire avec subtilité sans caricature ni jugement. L’intégration de Jane dans ce quotidien offre un point de vue occidental sur ce monde différent. J’ai vraiment trouvé cette lecture passionnante.
L’histoire se construit finalement comme une chronique. L’intérêt consiste à découvrir le destin de l’héroïne et des personnes qui l’accompagnent ou qui croisent son chemin. Le personnage de Jane est intéressant et attachant. Il s’agit d’une femme forte qui lutte en permanence avec ses fragilités et les épreuves de la vie. Suivre ses pas s’avère passionnant et émotionnellement marquant. L’inquiétude quant au devenir de l’héroïne nous accompagne du début à la fin.
Pour conclure, il s’agit d’un ouvrage agréable que j’ai lu avec beaucoup de plaisir. J’ai apprécié le rythme qui prend son temps sans n’être jamais habité d’un seul temps mort. Ken Follett montre ici que son talent ne date pas d’hier à travers la qualité de ce roman qui date maintenant de presque quarante ans…