Pur génie
Donc, résumons : ces gens ont embarqué au sein d'un vaisseau spatial à la rencontre d'une civilisation extraterreste prétendument intelligente. Il y a le capitaine, le chercheur, la psychologue, le...
Par
le 17 mars 2019
20 j'aime
6
Petit objet littéraire identifié par la maison Malo Quirvane, ces Lumières de granite couvrent en une vingtaine de pages l'histoire d'un détachement.
Détachement administratif d'abord : celui d'un directeur de communauté de communes que la carrière porte d'un bout à l'autre de la France et qui atterrit ici en Bretagne, au milieu d'un Finistère aride et rustique. Ce premier détachement en crée un second, à la fois mental et géographique, en d'autres termes un dépaysement. Notre homme, un parisien, ou plutôt un francilien de campagne (la différence est notable), prend son poste et s'y sent d'emblée étranger
'alien' comme disent les anglophones.
Ce dépaysement "horizontal" prend une nouvelle dimension à la suite d'une expérience métaphysique
(la rencontre, un matin, en pleine campagne, avec un OVNI).
La verticalité de cette expérience, au sens propre comme au figuré, agit doublement : elle rapproche le héros de sa secrétaire, qui a vécu la même expérience, en même temps qu'elle l'éloigne du reste du monde, en premier lieu duquel ses obligations professionnelles. (Un constat au passage : la fraternité des individus est plus forte que la méfiance communautaire)
Le récit s'achève en suspens sur le choix du héros : recentrer sa vie autour de son expérience métaphysique, ou poursuivre une existence routinière au service de la bureaucratie nationale. A travers ce grand écart vertigineux, Côme-Martin Karl rappelle que toute vie est possible ; et qu'il ne tient qu'à nous de tirer le voile de l'ordinaire pour contempler, à défaut de les comprendre, les mystères du monde.
Créée
le 25 sept. 2020
Critique lue 83 fois
Du même critique
Donc, résumons : ces gens ont embarqué au sein d'un vaisseau spatial à la rencontre d'une civilisation extraterreste prétendument intelligente. Il y a le capitaine, le chercheur, la psychologue, le...
Par
le 17 mars 2019
20 j'aime
6
Je distingue deux choses dans la notation d'un documentaire : le sujet en lui-même et la façon dont il est traité. Ici, le sujet est excellent : un festival pour happy few survendu par quelques...
Par
le 25 févr. 2019
10 j'aime
5
Duras écrit bien, elle écrit même très bien. Et pourtant son écriture m’est insupportable. Duras est à l’aise avec les mots comme un vieux bijoutier, et elle est assez rusée pour ne pas les enfiler...
Par
le 8 juil. 2017
9 j'aime