Donc, résumons : ces gens ont embarqué au sein d'un vaisseau spatial à la rencontre d'une civilisation extraterreste prétendument intelligente. Il y a le capitaine, le chercheur, la psychologue, le biologiste, l'informaticienne, le mutant. L'informaticienne se connecte aux systèmes du vaisseau en mettant un câble dans son bras. Elle se rend compte qu'elle est dans Netflix, que la série est nulle, et elle décide de mettre fin à ses jours en plongeant son avant-bras électrique dans la baignoire pour s'électrocuter comme son idole Claude François, qui a d'ailleurs la même coupe de cheveux que le mutant.
Non, je déconne. Sérieusement, ces gens vont établir le premier contact avec une nouvelle civilisation et ils n'en ont strictement rien à faire. Ils sont concentrés uniquement sur leur nombril, leurs problèmes de vaisseau, leurs petites guéguerres personnelles, leurs histoires sentimentales et sexuelles, leurs souvenirs douleureux. Franchement pourquoi pas, mais on aurait pu produire la même série dans une maison en Californie, au moins les acteurs auraient profité de la piscine plutôt que de se taper des journées dans des studios sans lumière à regarder par un hublot en plastique à la recherche d'un premier contact avec les scénaristes, plissant les yeux devant le vide intersidéral de la série.
J'ai rendu les armes après l'épisode des femmes névrosées, le cinquième je crois (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler). Ceux qui l'ont vu sauront de quoi je parle et pousseront sans doute eux aussi un long soupir. Spectateur/lecteur inconnu, sache que tu n'es pas seul et que nous avons traversé les mêmes épreuves. Souviens-toi de ta chance : tu n'es pas bloqué dans un vaisseau au milieu de rien avec pour seul soutien un scénario de trois lignes autour duquel tu dois broder pendant douze heures. Non, tu es installé tranquillement chez toi, tu peux prendre ta télécommande ou la souris de ton ordinateur et éteindre Netflix.