Si vous êtes amateurs d’absurde et/ou atteints de priapisme en quête d’une solution peu orthodoxe, ce livre est susceptible de vous plaire.
Petit topo sur l’histoire : Les remèdes du Dr Irabu, relate les aventures d’un medecin peu conventionnel (et pire que votre voisin le plus beauf) du même nom soignant des patients dans le service de psychiatrie d’une clinique assez réputé. Accompagné de son infirmière aussi aimable qu'une porte de prison mais aussi chaude que la braise, il prodigue a ses malades après une petite injection, des remèdes non conventionnels. Exemple, contre le priapisme, giflez votre ex-femme.
A la suite de la lecture de cet ouvrage de Hideo Okuda, une impression est plus forte que les autres. Celle de m’être fait avoir par le bandeau publicitaire et la 4ème de couverture plus aguicheuse que jamais.
Ces aventures sont relatées avec beaucoup de légèreté et traite des problèmes de la société japonaise sous la forme d’une satyre. Ce livre aurait pu être un chef-d’œuvre si il avait été tourné différemment je pense. Le début de l’histoire est un peu lent, on s’ennuie et c’est dommage car si on loupe le début d’une intrigue c’est mort par la suite. Les personnages et leurs mésaventures sont assez droles, et intrigantes c’est juste dommage de ne pas leur donner une personnalité complexe au lieu de les faire passer pour des êtres superficiels, ou des pions dans un jeu. L’intrigue est sympathique mais ce n’est pas vraiment un livre que je recommanderais a quelqu’un voulant découvrir la littérature asiatique, car ce n’est pas la claque du siècle.
Pour le style d’écriture on est sur quelque chose de pas vraiment hors du commun, limite un peu plat. Cependant, je pense que si je l’avais lu en version originale ca aurait été plus agréable, car suivant les notes en bas de page, il y a beaucoup de jeux de mots de la part de l’auteur dans son récit.
La fin est pas vraiment ouf, je m’attendais à quelque chose. Je crois que ce qui me trouble c’est qu’il n’y a pas forcément d’évolution dans l’histoire en elle-même.Du coup, il ne faut pas s’attendre à la révélation du siècle en matière de littérature. Cependant, la légereté des propos donne au livre une atmosphère moins pesante et pour ceux qui décrochent assez rapidement, les différentes tranches de vie permettent de s’arrêter au beau milieu de celui ci et de le reprendre plus tard sans pour autant avoir perdu le fil.
Mais bon, il subsiste un gros problème qui est que je pense qu’a la base il n’a été conçu que pour la société japonaise, ou en générale orientale. (sans doute a t-il été victime de son propre succès) Nous petits occidentaux ne comprenons pas certains comportements adoptés par les personnages de ce livre. Cf la dernière histoire ou le jeune garçon se fait gronder, car il utilise son téléphone dans le bus et le train.
Ajoutez à cela que je peux assurément dire que ce livre peut tout à fait se ranger dans la catégorie « a usage unique ». Une fois acheté il va rester dans votre bibliothèque car vous l’avez payé (cher comme tous les romans étrangers) et que jeter ou brûler un livre c’est le mal.