Poulala. J'avais jamais lu Giono. J'ai eu beaucoup de mal à démarrer ce livre et le finir m'a fatiguée (pourtant il est assez court).
Mais voilà. C'est un enchainement de métaphores ronflantes et qui s'écoutent ; une liste irritante de ce qui rend la vie paysanne magnifique et pourquoi tout le monde devrait s'y coller car c'est ça la vraie vie ! fuck les études ! fuck le progrès ! fuck les évolutions sociales ! les femmes à la cuisine, les hommes aux champs et quand on chope des maladies pendant l'hiver et qu'on en crève eh bien tant pis ! c'est la vraie vie mon bonhomme ! au moins on a un beau ciel au-dessus de nos têtes et on vit en autosuffisance ! n'est-ce pas merveilleux ?
Le pire c'est que j'ai une caisse de résonance à des propos hippies à en faire appeler les flics pour tapage diurne mais ce livre m'a juste agacée parce que c'était une idéalisation, vue avec un œil bêtement amoureux qui n'apporte pas de profondeur et de crédibilité ; une négation du potentiel d'évolution de l'homme avec la nature et en harmonie avec elle - à l'écouter on ne devrait pas évoluer parce que ça biaise les choses simples, naturelles et normales. Les vraies richesses selon Giono ne se construisent que dans un rapport avec la terre et peu aux autres qui ne sont que d'autres éléments produits par la terre. Mais quand on t'as enlevé la terre, les vraies richesses elles restent faut pas croire, les vraies richesses c'est ces liens que nous nouons les uns avec les autres et qui nous réchauffent et qui nous portent. Rien d'autre. Crois-tu que l'on soit bête à ce point de se laisser tuer par des machines pour devenir des machines ? C'est mal connaître le coeur des hommes que tu prétends libérer. Bref je vais arrêter de m'énerver contre ce texte prétentieux.
En conclusion, j'aurais peut-être pu apprécier avec du contexte mais là, sorti de nulle part, je trouve que le livre passe à côté de son ambition et n'a pas réussi à vieillir pour toucher les gens du futur.