Les vraies richesses sont celles de la terre.
Celles qui nous lient à notre environnement naturel
Celles qui émergent de la société des petits cercles humains ruraux.
Jean Giono, des troquets de Belleville aux collines de nos campagnes, met en lumière ce qui forge les êtres de manière pérenne :
- le travail manuel,
- le pain,
- les liens sociaux,
- le courage.
Dès que l'aube éclaire les champs, lève toi et regarde ta solitude.
Autour de toi, s'élargit le terrain de ta joie et de ton noble travail.
Les vraies richesses est mi récit, mi essai.
Jean Giono a l'occasion de revenir disserter sur son roman précédent Que ma joie demeure. Et de rendre plus explicites certains thèmes qu'il y a abordés :
- la nature qui donne et qui reprend,
- la "débâcle Hors Sol" qu'implique industrialisation et urbanisation,
- l'optimisme qui ne peut se départir du pessimisme (du réalisme ?) quand on évoque le sort humain.
A l'arrivée, on accompagne l'auteur entre
- poésie contemplative et méditative
- et réflexions sociologiques et philosophiques.
Au risque parfois de redondances qui rendent le livre moins fluide à la lecture que les précédents (paradoxal pour un ouvrage aussi court, environ 150 pages).
Au risque surtout de pages désespérantes.
Ca n'est pas une abondance de nourriture, c'est une abondance de choses inutiles.
Evidemment, ils savent qu'on ne mange pas des automobiles,
des avions, des téléphones, des radios,
mais ils croyaient que ça pouvait nourrir la joie.
Prophétique en cette période de crises sociale, sociétale et écologique...
Plus qu'un récit.
Un ouvrage à méditer.