On passe un certain temps sans trop savoir à quelle sauce l’auteur va nous manger, et ce temps finalement, ne donne que plus de puissance à l’envolée d’horreur des 100 dernières pages. Ça commence comme une enquête, l’histoire prend son temps pour se construire, dévoilant des personnages inattendus auxquels on s’attache presque à notre insu, et une intrigue dont on peine, au départ, à comprendre le véritable centre. On ne sait pas avant longtemps si le surnaturel sera de la partie, et je ne vous le dirai pas car pour moi ce questionnement fait partie à part entière de l’attrait de ce livre. L’auteur nous balade (avec humour en plus) et c’est appréciable.Les notes sur sens critique étaient dithyrambiques et pendant les deux tiers du livre je n’ai pas trop saisi pourquoi. L’intrigue était sympathique, les personnages aussi. Mais émotionnellement je ne me sentais pas transportée. Et bien croyez-moi que sur la fin, les emotions ne m’ont pas lâchées ! Peur, angoisse, tristesse (j’ai même pleuré), rien ne me fut épargné. L’écriture devient nerveuse, impossible de lâcher le bouquin. L’auteur est également scénariste et ça se ressent non seulement dans l’enchevêtrement des scènes mais aussi dans leur description éloquente. C’est parfois complexe dans ce genre de littérature de se figurer précisément ce qui se passe mais avec Berhoun même si l’image n’arrive pas au cerveau, la sensation qu’il cherche à générer est toujours bien présente, elle. Gros coup de cœur.