Les conquêtes véritables par JeremyP1
A la conquête des lecteurs
« Les conquêts véritables » est le premier roman de l'auteur belge, Nicolas Marchal. C'est un professeur de français qui, pour l'instant, en est à son deuxième roman (« La tactique katangaise »). Le roman « Les conquêtes véritables » a reçu le prix Première de la RTBF en 2009.
Ce récit retrace l'histoire de Napoléon par le biais de livres lus par un auteur, complètement incapable d'écrire, se trouvant dans la bibliothèque du défunt grand-père de sa femme.
Le narrateur essayera de les lire avant que ceux-ci ne soient enlevés par des déménageurs.
Ces histoires sont racontées tantôt par un soldat de l'empereur, tantôt par Napoléon ou encore par un auteur raté.
Dans ce roman on a l'impression que Nicolas Marchal est face à nous et qu'il est en train de nous raconter l'histoire mais ce style est-il une bonne façon de narrer un récit?
Au début on est un peu déboussolé par ce style d'écriture et on croit qu'on va s'y habituer mais, personnellement, ça a fini par plus m'ennuyer qu'autre chose car, finalement, le fait de lire le langage parlé à forte dose est trop barbant.
On n'a cependant pas l'impression que l'écrivain est un professeur de français vu comment ses phrases sont tournées.
« Oui c'est vrai, elle n'a pas tort, d'ailleurs elle pense toujours à tout, on sera bien mieux ici en attendant, pour les enfants c'est l'idéal, le grand aura de l'espace pour jouer, des arbres et des escargots à écraser, des drôles de pierres à retourner, des choses molles, [...] » (p.17)
Pendant toutes mes années d'études j'ai dû lire des livres qui n'ont jamais éveillé mon intérêt mais celui-ci bat largement tous les précédents et même les pièces de théâtre que j'ai lues sont beaucoup plus attrayantes déjà rien que grâce à la présence de dialogues.
J'espère que la véritable conquête de ce livre n'est pas d'attirer un grand nombre des lecteurs à aimer celui-ci car c'est loin d'être gagné.
J'ai perçu ce livre comme une succession de petites histoires racontées pour remplir un peu le livre comme si, par moment, l'auteur était en panne d'idées pour la suite de son roman étant donné que ces récits n'ont pas de suite logique (on passe de Saint-Pétersbourg à la maison du défunt grand père).
Pour finir, je dirais que si vous cherchez un challenge très dur, essayez de lire ce livre dans son entièreté (143 p.) sans avoir envie d'arrêter une seule fois, moi, en tous les cas, je n'y suis pas arrivé. Je dirais même que la lecture de ce navet m'a complètement enlevé l'envie d'essayer de lire son second roman.
Références : « Les conquêtes véritables » - Nicolas Marchal – Editions namuroises 2008 – Collection « auteur à suivre » - 143 pages