Voici pour vos yeux ébahis le premier ouvrage d'un auteur belge encore méconnu mais qui commence à faire parler de lui. Cet auteur, du nom de Nicolas Marchal, a fait ses débuts en 2008 grâce à un petit éditeur, les éditions namuroises.

Tout d'abord, je tiens à préciser que j'ai découvert ce roman car il faisait l'objet d'une lecture imposée par l'école. N'ayant eu que de mauvaises surprises, je m'attendais au pire mais j'ai été plaisamment étonnée par celui-ci.

L'histoire commence avec un couple venant d'emménager dans la maison du bon-papa de la femme. Mais, tout n'est pas si simple. En effet, cet ouvrage est divisé entre plusieurs personnages qui narrent les uns après les autres leur aventure. Au tout début, nous avons un écrivain en herbe, très soutenu par sa femme :

[Va jouer les artistes tourmentés ! Si au moins tu nous le pondais enfin ton roman ! p.20] ;

un soldat de l'armée de Napoléon, Napoléon lui-même et le bon-papa de la femme de l'écrivain qui est fan du Grand Empereur.

L'auteur utilise un style plutôt parlé, je conseillerais pour cela de le lire à voix haute pour rendre le texte plus compréhensible. Nicolas Marchal possède un humour bien à lui, assez décalé et même parfois déplacé mais que je trouve très agréable à lire pour ma part.

[Et tout ça c'est rien à côté de ce qu'on est obligé de faire soi-même parce qu'on a jamais vu ça de faire détapisser ses murs par des ouvriers. p.20]

Le vocabulaire employé bien que courant frise assez souvent le vulgaire.

[ Des pièces nues. Mais vraiment à poil. Que des murs, et encore. p.21]
[Ce drôle de grand puceau est encore passé à la maison. S'il s'imagine que se taper ma petite-fille va me rapprocher de lui. p. 45]

De plus, je trouve l'histoire suffisamment documentée pour la comprendre et placer un contexte mais pas au point de la rendre ennuyeuse. On peut rajouter que les chapitres du livre sont relativement courts, ce qui aide à une lecture rapide.

L'auteur fait beaucoup de références à des personnes (des ouvrages, des textes, ou autres...) connues. Par exemple :

[Plus de bateaux ! Plus hauts ! Plus de trois-mâts, et beaucoup plus fin comme un oiseau sacrebleu ! p.47-48]

Il cite aussi plusieurs fois Céline et Cendrars et, comme le dit Paul Emond, qui est aussi le préfacier du livre, il fait un clin d'œil à Rimbaud.

Pour conclure, je serais de l'avis d'écouter le conseil de la collection, c'est-à-dire de suivre cet auteur pas comme les autres, qui promet de nous étonner encore avec ses autres ouvrages.

Marchal Nicolas. Les conquêtes véritables. Namur : les éditions namuroises ; 2008. Collection Auteurs à suivre. 143 p.. À remporté le Prix Première 2009.
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le 22 avr. 2012

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