Les Déchaînés; un service de presse que je me félicite d'avoir repérer dans le catalogue !
Ce livre est divisé en quatre parties, chacune racontant l’histoire de quatre différentes héroïnes appartenant à la même famille.
Partie 1: L’éternelle répétition: Amélia
La première partie se situe en Martinique. Nous sommes en 1872, l’histoire est principalement centrée sur Amélia et son histoire, celle par qui commence cette fameuse éternelle répétition. On observe la looonnngue mise en place de la relation de Thibault et Amélia que l’on voit arriver de très loin. Au départ j’ai été relativement déçue par cette histoire qui se déroulait certes dans le cadre chaleureux d’une île antillaise mais qui était sans cesse ternie par les longues descriptions des jeux d’enfants de Thibault ( la chasse aux crapauds-buffles par exemple). J’ai donc eu énormément de mal, je commençais même à regretter ce choix de SP (c’est vrai quoi, c’était pas non plus le livre le plus mis en avant dans le catalogue . . .), mais le style si particulier de l’auteure à réussit à m’accrocher, à m’emmener vers un point fort de l’intrigue, à un moment de l’histoire où l’on a plus le choix; continuer à lire.
Continuer parce que vous pourriez en mourir de ne pas savoir ce qui arrive à cette pauvre Amélia, continuer parce que vous vous prenez de compassion pour des personnages qui pourtant n’ont rien en communs avec vous mais qui vous touchent car ils ne sont, après mure réflexion que de simples Monsieur et Madame Toulemonde et qu’ils ne sont que simplement frappés par les aléas de la vie. Ni plus ni moins.
En parlant du style de Flo Jallier, il est vrai que j’ai été prise de court. Je m’attendais vraiment à quelque chose qui tend sur la poésie en truc vraiment lourd émotionnellement et puis . . . SURPRISE !!!! je suis tombé sur quelque chose qui se rapprochait beaucoup plus de La drôle de vie de Bibow Bradley se qui en plus de me faire rire (parce que c’est un peu grossier quand même à certains moments !) a réussit à faire passer la pilule un peu mieux.
Au niveau des langues (rassurez vous ce livre est bien en Français !!), je crois que c’est là que j’ai été la plus étonée ! Alors oui l’histoire se passe en Martinique mais rien n’obligeai l’emplois du créole ! Mais alors qu’elle surprise !! Et quel plaisir surtout, de pouvoir ENFIN lire un livre dans sa langue maternelle (fait extrêmement rarissime!) ! Ainsi, j’ai pu comparer les créoles Martiniquais et Haïtiens (parce que je suis d’origine Haïtienne) qui ne sont en fin de compte pas très différents mais surtout de voir le formation de certains mots que je n’avais seulement eu le loisir d’entendre à l’oral dans mon enfance !
Partie 2: L’éternelle répétition: Camille
Dans cette partie, on change de décor, de pays, de continent, de personnage principal, de situation, d’époque, de contexte historique . . .Dans cette seconde partie, nous sommes à Paris pendant la Seconde Guerre Mondiale. Etayé par certains dialogues (en Allemand s’il vous plait !) particulièrement amusants, nous suivons à travers cette seconde partie l’histoire de Camille, une femme de 40 ans qui. . . et je n’en dit pas plus (trop peur de faire des spoils).
Dans cette seconde "éternelle répétition" j’ai trouvée qu’on ne parlait pas assez de Camille qui pourtant prête son nom à la partie 2. On se contente de revenir en arrière et l’on continue à parler d’Amélia et justement ces changements ne sont pas très bien signalés ce qui fait que l’on se retrouve sans s’en rendre compte dans une autre époque et sans forcément comprendre et qui nous oblique parfois à revenir en arrière ce qui est vraiment agaçant.
Partie 3: L’éternelle répétition: Louisiane
Cette troisième éternelle répétition est surement la plus spéciale de toutes ! Racontée par un homme pour changer ! Le témoignage d’un père, un mari, la partie la plus émouvante et qui jongle habilement entre grossièreté et élégance. La touche de dérision nécessaire, raconté d’une manière non-conventionnelle, plus légère, intéressante qui fait avancer dans l’intrigue: Mon "éternelle répétition" favorite ! Celle qui m’a le plus touché en tous cas !
Partie 4: Fin de l’éternelle répétition: Marie-Jo
Tout est dans le sous-titre ! Cette partie est la toute dernière, racontée par Marie-Jo, en 2005, une jeune femme soucieuse de connaître ses origines. Une jeune femme avec qui se termine l’éternelle répétition d’une histoire familiale aux accents tragiques qui se perpétue depuis plus d’un siècle.
Cette dernière partie est racontée à la 1e personne, chose que j’attendais depuis le début de ma lecture. Puis je me suis rendue compte de la faiblesse du récit et me suis rendue compte que l’histoire était beaucoup plus intéressante lorsqu’elle était racontée d’un point de vue externe du personnage concerné.
Je ne peux plus que saluer le talent de l’auteure qui m’aura tout de même permis de passer un bon petit moment aux côtés de personnages exceptionnels pour la plupart!
(Vous êtes toujours là ? Bravo ! Merci ! Voici une petite synthèse, accompagnée des références qui vous permettrons, si le livre vous tente et que ma (longue) chronique (avec beaucoup de remarques entres parenthèse) vous à plu, d’acheter Les Déchaînés de Flo Jallier)
Les petits +:
Divers document insérés ( articles de presse; lettres, mails) à l’histoire qui rendent la lecture vraiment plus cool !
Une histoire qui s’étend sur plus d’un siècle; narrée par différents protagonistes, à la fois amusante et émouvante
Ponctuée par les (tristes) aléas de la vie et de l’Histoire
Le(s) petit(s) -:
Il faut un long moment avant de plonger à fond dans l’histoire qui s’avère être absolument superbe !
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