Les Stuart ont eu une histoire mouvementée, en particulier les derniers d’entre eux. En montant sur le trône d’Angleterre en 1603, Jacques VI d’Écosse devient Jacques Ier d'Angleterre, en succédant à sa cousine éloignée, Elizabeth Ière. Il va alors tenter d'unir ses trois royaumes : l’Écosse, l’Angleterre et l'Irlande en un seul et même royaume.
A la mort de Jacques VI d’Écosse, son fils Charles Ier continue la politique de son père. Après plusieurs années de lutte contre les révolutionnaires, qui sont menés par Oliver Cromwell, il est fait prisonnier et décapité. Sa femme et ses enfants alors réfugiés en France et aux Pays Pas actuels, reviennent en Angleterre lorsque le général Monk place Charles II (fils de Charles Ier) sur le trône.
Prudent, Charles II tente d’assurer la pérennité de la dynastie. Sans enfants légitimes, il laisse la couronne à son frère, Jacques VII d’Ecosse (Jacques II d'Angleterre).
Si Jacques VII d’Écosse est un bon marin, il n’est, cependant, pas aussi doué que son frère en politique. Quatre ans après être monté sur le trône, il est renversé par la « Glorieuse révolution ».
Sa fille Marie II et son gendre Guillaume III d’Orange (souverain des Pays-Bas actuels) sont couronnés. Marie II et Guillaume III n’auront pas d’enfants. A leur mort, la couronne reviendra à Anne, la sœur de Marie II. Aucun de ses enfants ne parviendra à l’âge adulte. Aussi à sa mort en 1714 la couronne passera à son lointain cousin, Georges de Hanovre, devenu Georges Ier.
De son coté, Jacques VII d’Écosse trouve refuge en France avec sa seconde épouse et leur fils, Jacques VIII. Avec l’aide de son cousin Louis XIV, il tente de reprendre ses royaumes mais échoue. Leur fils, Jacques VIII, échouera lui aussi quelques années plus tard, avant que leur petit-fils Charles III n’échoue de nouveau en 1745-1746.
Les Stuart ne tenteront plus jamais de reprendre leurs royaumes, mêmes s’ils gardent les noms de Jacques VIII et de Charles III. Les prétentions des Stuart aux royaumes d’Écosse et d’Angleterre prendront fin avec la mort du frère de Charles III, Henri IX, cardinal d'York en 1807.
Par son talent, Michel Duchein nous fait vivre cette épopée tel un roman. D'ailleurs, j’ai tellement aimé ce livre qu’une fois terminé, j’ai enchaîné avec son autre succès « Histoire de l’Écosse ». J'ai dévoré ces deux livres. Ils fourmillent d'anecdotes sur Charles II, son frère Jacques VII et son petit fils Charles III.
Je connaissais l’histoire des Stuart, dynastie écossaise malchanceuse. Je savais que Jacques VII avait été chassé du trône par sa fille et son gendre (Marie II et Guillaume III) et que son fils avait tenté de reprendre ses royaumes soutenu par quelques partisans. Mais, j’ignorais pourquoi et comment Jacques VII avait réussi à ruiner le travail d’enracinement que son frère Charles II avait initié ; ce qu’il était advenu du fils de Jacques VII ; s’il avait eût des descendants pouvant prétendre toujours aux trônes d’Écosse et d’Angleterre. Michel Duchein m’a permis de comprendre pourquoi les Stuart n’avaient pas réussi à s’établir de manière durable sur le trône anglais. Je vous laisse le découvrir.
Aujourd’hui les descendants de Jacques VII d’Écosse et de son fils naturel Jacques Fitz-James-Stuart se sont installés en Espagne, collectionnant les titres de noblesse.
Tandis que la descendante de Georges de Hanovre, règne sur le Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, sous le nom d’Elizabeth II.