Pendant la période de l'Occupation allemande, pas moins de 222 films furent produits en France. Et parmi eux de très grands films des Visiteurs du soir à Marie-Martine, de Le ciel est à vous à La fille du puisatier, en passant par Le corbeau, Douce, Goupi mains rouges, La main du diable, L'éternel retour, Le voyageur de la Toussaint ..., on en passe et des meilleurs. Période féconde, malgré les privations et des conditions de tournage extrêmes. Dans Les écrans de la guerre, l'auteur passe en revue un très grand nombre d'oeuvres (avec leur accueil critique et public) dont certaines ont sombré dans l'oubli et pose les bonnes questions : Les réalisateurs, vedettes et techniciens ont-ils collaboré en tournant à cette période controversée ? Pourquoi le public se ruait-il dans les salles et quelles ont été les grands succès de l'époque ? Quelles différences entre les zones libres et occupées ? Certains films ont-ils exprimé peu ou prou la philosophie vichyste ? Le cinéma de propagande a t-il fait florès ? (la réponse est non, hormis pour certains documentaires, ignobles). Fort d'une documentation très riche, Philippe d'Hugues tord le cou à un certain nombre de clichés et de rumeurs infondées et dresse un tableau nuancé d'une production toute entière tournée vers l'évasion. Un livre de référence sur le sujet à compléter avec le récent Continental Films et avec Le cinéma français sous l'Occupation de René Chateau (pour son opulente iconographie).

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le 11 sept. 2018

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