Il me semble que Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux est mon tout premier roman japonais. La nationalité du livre ainsi que le fait qu'il s'agisse d'un roman policier furent d'ailleurs les raisons pour lesquelles je m'intéressais à la quatrième de couverture en le découvrant. Poirot, Maigret, Queen et Akechi, quatres détectives de renom utilisés pour les biens d'une enquête, pourquoi pas. Voir ces quatres Grands personnages littéraires se côtoyer et collaborer me semblait une idée sympathique.
Et de fait, ce livre est sympathique. J'admet avoir toujours été plus fan de Sherlock Holmes et de Poirot que des trois autres que je ne connais que de réputation, mais le mélange de leur style opère bien.
Kyôtarô fait preuve d'une bonne connaissance de ses classiques policiers et c'est avec un regard teinté à la fois d'une certaine affection et d'humour qu'il met en scène ses personnages.
Le livre est donc emprunt d'une certaine légèreté que je ne saurai expliquer et qui est dût au style de l'auteur, mais l'histoire n'en est pas moins soignée. Tout au long du livre, on est attendrit par cette vision de nos grands héros vieillissants qui gardent un attachement certain pour les défis et les énigmes, mais nos propres petites cellules grises ne sont pas à l'arrêt pour autant.
D'ailleurs, j'admet avoir été grandement déçu à la lecture de l'épilogue. Mes propres cellules grises m'avaient elles trompées ?! Kyôtarô se contentait il de cela ? Heureusement, la lettre des Grands détectives apporte une dénouement bienvenu plein d'humour et d'un certain sadisme.
Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux est donc un bon petit roman policier. Léger mais bien construit, il se lit vite et avec plaisir, quoi que l'on puisse se demander au début s'il sera vraiment bon.